France Loisirs qui appartient au groupe Actissia depuis 2011 est en difficultés financières. Le distributeur de livres et de produits culturels vient de décider un plan de sauvegarde de l'emploi avec à la clef, 36 fermetures de magasins, dont Montpellier et la suppression de 450 postes en France.
Le club France Loisirs a été créé en 1970 par le groupe Bertelsmann et les Presses de la Cité. Il compte aujourd'hui 182 magasins et 1,5 million d'adhérents en France, contre 5,2 millions en 1990.
Mais France Loisirs va mal depuis des mois et perd environ 20 millions d'euros par an malgré un plan d'économies en 2016.
Un PSE a été annoncé en décembre 2017 avec au final la fermeture de 36 boutiques en France, dont Montpellier et 450 suppressions d'emplois, chiffre incluant 150 postes supprimés au siège à Paris et 33 départs au centre d'appel de Beauvais.
Les entrepôts situés dans les Hauts-de-France sont également durement touchés.
Fermeture du magasin de Montpellier le 24 avril
En Languedoc-Roussillon, sur les 6 magasins, seul Montpellier va fermer définitivement, le mardi 24 avril au soir.
Le loyer important du site installé depuis 1998 dans le centre commercial du Triangle, la masse salariale avec des employés à forte ancienneté et la baisse du chiffre d'affaires ont eu raison de la boutique.
Béziers, Nîmes, Perpignan, Carcassonne et Alès restent ouverts.
A proximité, les magasins d'Arles, d'Aix-en-Provence et d'Avignon sont également condamnés à fermer.
La concurrence de la vente par internet
Depuis juin 2011, France Loisirs appartient au groupe Actissia, lui-même racheté par International Technology Solutions en mars 2015.
Les mauvais chiffres de vente de 2016 et le déficit du premier semestre 2017 ont conduit le club à faire un plan social.
Le chiffre d’affaires de France Loisirs a été divisé par près de deux en cinq ans, selon Adrian Diaconu. Il s’élevait à environ 187 millions d’euros en 2017, contre 214 millions l'année précédente.
En novembre 2017, deux ans et demi après avoir risqué la faillite, France Loisirs sollicite, auprès du tribunal de commerce de Paris, par l'intermédiaire de son propriétaire, Adrian Diaconu, l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire, avec un plan de continuation de 6 mois.
3 groupes seraient intéressés. Mais avec la concurrence du géant Amazon ou encore de Cultura, le modèle économique du club est à la peine...
France Loisirs emploie 1.800 salariés.