La ministre des Transports a présenté mardi 26 novembre son projet de loi d'orientation des mobilités (LOM). Le projet de ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan figure bien parmi les chantiers retenus mais ne semble toujours pas être une priorité du gouvernement.
Au mieux les travaux devraient commencer d'ici une dizaine d’années. Le 26 novembre, la ministre des Transports n’a pas évoqué de calendrier, pour en savoir plus il faut se plonger dans un rapport publié en février et qui a inspiré ce projet de loi.
Les travaux se dérouleront en deux temps
D’abord, serait réalisé le tronçon entre Montpellier, Sète et Béziers. Les travaux pourraient commencer entre 2028 et 2032.
Puis, la ligne entre Béziers et Perpignan entre 2033 et 2037.
L'objectif était à l'origine du projet, en 1995, de permettre la liaison ferroviaire Paris–Madrid en TGV, en 6 heures à l'horizon 2025... On en est loin.
D'autant que de la volonté initiale de construire une LGV passagers entre Nîmes et Perpignan, en 2001, le projet des pouvoirs publics a évolué vers une ligne mixte passagers-fret, plus chère et plus complexe à construire. RFF a également introduit la notion d'autoroute ferroviaire.
Le casse-tête du financement de la LNMP
La Ligne Nouvelle Montpellier Perpignan, c’est un projet à près de 5 milliards d’euros qui sera financé par différents acteurs qui doivent se mettre d’accord. La Région Occitanie, l’Etat, mais aussi l’Union Européenne.
Car au delà du contexte régional, l’objectif principale est de réduire le temps de trajet depuis Paris. Aujourd'hui, il faut au mieux 5 heures pour relier la capitale à Perpignan, avec la ligne nouvelle ce sera moins de 4 heures.
De nouvelles gares excentrées ?
À Béziers, le projet de la gare A75, une gare excentrée du centre ville est de nouveau dans les cartons, et beaucoup n’en veulent pas.
À Perpignan, les élus du conseil communautaire militent contre le contournement ouest de la ville et que ce soit la gare du centre-ville, totalement rénovée il y a quelques mois, qui soit desservie.