Deux ans après le grave accident de manège dont il a été victime, le président de l'USAP vit avec "une douleur permanente". Le procès des trois responsables présumés s'est ouvert ce lundi 5 février devant le tribunal correctionnel de Narbonne. Le jugement a été mis en délibéré au 9 mars prochain.
Le procès de l'accident de manège dont a été victime il y a deux ans François Rivière, président du club de rugby de Perpignan, s'est ouvert ce lundi 5 février après-midi devant le tribunal correctionnel de Narbonne.
Le procureur a requis 6 mois de prison avec sursis et 8 000 euros d'amende contre le propriétaire du "Shangaï express", poursuivi pour "blessures involontaires par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence". Des amendes ont également été requises contre les 2 autres prévenus, le SDF qui s'occupait du manège ce jour-là et le fils du propriétaire.
Le jugement a été mis en délibéré et devrait être rendu le 9 mars prochain.
Compte-rendu d'audience Arnaud Richard et Frédéric Guibal :
Dans un entretien accordé à nos confrères de France 3 Pays Catalan à la veille de l'ouverture du procès de son accident, le président du club de rugby de Perpignan reconnaît être un miraculé.
Le 18 décembre 2015, François Rivière profite en famille de la fête foraine installée à Narbonne, dans l'Aude, à la veille de Noël. Il monte dans le "Shangaï Express", un manège de type chenille. Quand soudain, à pleine vitesse, il est éjecté de son wagon.
Transporté en urgence au CHU de Montpellier, François Rivière, dans le coma, victime de 25 fractures, subit de multiples opérations.
Il faut apprendre à vivre avec une douleur permanente. Le chirurgien qui m'a sauvé la vie m'avait dit : M.Rivière, vous apprendrez à vivre avec.
François Rivière, président de l'USAP, répond aux questions de Marc Tamon, à la veille de l'ouverture du procès de son accident:
L'enquête a démontré que les propriétaires du manège l'avaient confié ce jour-là à un SDF, qui n'aurait pas fait les vérifications de sécurité au niveau du garde-corps du wagon. Selon une hypothèse avancée par les experts, la veste de François Rivière se serait coincée dans la fermeture de la barrière qui n'aurait donc pas été correctement fermée.
Trois personnes sont mises en examen dans ce dossier, deux (le SDF et le propriétaire) pour blessures involontaires par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence, une (le fils du propriétaire) pour tentative de modification de l'état des lieux d'un crime ou d'un délit pour faire obstacle à la manifestation de la vérité.
Rappel des faits :
Pour François Rivière, les accidents de manège "ne sont pas rares". Il attend de ce procès qu'on rappelle la réglementation et son nécessaire respect. Le président de l'USAP espère aussi un mot d'excuse de la part des responsables présumés.
Cet accident n'aurait jamais dû m'arriver. [...] Il faut qu'on alerte vraiment sur le plan de la réglementation et sur son suivi et son respect.
Le tribunal correctionnel de Narbonne rendra son jugement le 9 mars prochain.