Une information judiciaire a été ouverte à Nîmes pour abus de faiblesse contre une ex-aide à domicile et un conseiller clientèle d'une banque soupçonnés d'avoir dépouillé de plus de 680.000 euros un centenaire.
Une ex-aide ménagère et un conseiller clientèle d'une banque sont soupçonnés d'avoir dépouillé de plus de 680.000 euros un centenaire. Les deux suspects, interpellés puis remis en liberté en attente de comparution, ont tenté de minimiser les sommes détournées puis ont reconnu l'ampleur du préjudice pendant leur garde à vue, a indiqué une source policière.
La fille de la victime avait déposé une plainte le 16 mai dernier pour des faits d'abus de faiblesse à l'encontre de son père âgé de 103 ans. Dans le même temps, la brigade financière de la sûreté départementale de Nîmes avait été saisie par le parquet d'une plainte d'une banque à l'encontre d'une cliente, qui n'était autre que l'ex-aide à domicile, une femme âgée de 50 ans, mais aussi contre son conseiller clientèle.
Selon les enquêteurs, l'étude de l'ensemble des comptes bancaires a démontré que sur la période mentionnée les comptes des deux principaux mis en cause ont été crédités de nombreux chèques et virement provenant de clients très âgés de l'agence.
En outre de nombreux retraits espèces ont également été opérés sur les comptes de ces derniers en totale disproportion avec leur train de vie. Le chargé de clientèle effectuait des virements pour prés de la moitié du montant soit 350 000 euros sur son propre compte bancaire, l'autre moitié, issue du compte bancaire de la personne âgée dont la complice et maîtresse du conseiller financier avait la charge, était virée sur son propre compte. Cette dernière bénéficiait de fait de la complicité du banquier qui fermait les yeux sur ce détournement.
Par ailleurs, la police nîmoise a interpellé un couple soupçonné également d'un abus de faiblesse pour un montant de 300.000 euros aux dépens d'un médecin nonagénaire, aujourd'hui décédé, a-t-on appris de même source.
La femme mise en cause avait réussi à s'attirer la sympathie de l'homme, à tel point qu'elle était devenu gestionnaire de fait de ses affaires.
Le couple a été remis en liberté dans l'attente de la décision du juge d'instruction nommé dans ce dossier, a encore indiqué la même source.