Julien Sanchez, le maire FN de Beaucaire, dans le Gard, comparaît, ce jeudi, devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Des commerçants musulmans ont porté plainte contre deux arrêtés pris par le maire qu'ils jugent discriminatoires. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 15 décembre.
Six commerçants d'origine maghrébine se retrouvaient au tribunal correctionnel de Nîmes cet après-midi face au maire Front National de Beaucaire. En cause, l'arrêté municipal pris en juin 2015 interdisant toute activité au-delà de 23h00. Motif officiel de cet arrêté : tapage nocturne.
"On m'attaque pour islamophobie"
Julien Sanchez comparaissait pour "entrave à l'exercice d'activité économique par dépositaire de l'autorité publique à raison de l'origine, l'ethnie ou la nationalité" et s'est présenté au tribunal accompagné par plus d'une cinquantaine de personnes.
Aujourd'hui on m'attaque pour islamophobie, je ne vois pas le rapport avec les tapages nocturnes.", déclare Julien Sanchez, maire FN de Beaucaire.
Actes d'enquêtes complémentaires
En mars dernier, le tribunal correctionnel de Nîmes avait ordonné des actes d'enquêtes complémentaires. Objectif : déterminer si les nuisances sonores avaient été constatées avant la prise des arrêtés.
L'année concernée, une baisse des infractions du trouble à l'ordre public a été constatée.", assure maître Khadija Aoudia, avocate des commerçants.
Julien Sanchez, le maire FN de Beaucaire, dans le Gard, comparaît, ce jeudi, devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Des commerçants musulmans ont porté plainte contre deux arrêtés pris par le maire qu'ils jugent discriminatoires. Ils demandent des dommages et intérêts.
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"Pas d'éléments évidents de trouble à l'ordre public"
Il n'y a pas d'éléments évidents de trouble à l'ordre public, bien au contraire, il semble même que les mois d'été soient plus calmes", a déclaré jeudi à l'audience le président du tribunal, Jean-Pierre Bandiera, précisant que l'enquête révélait "que les commerces ne sont pas exclusivement tenus par des personnes de confessions musulmanes".
6.000 € de dommages et intérêts demandés
L'avocate des commerçants demande 6.000 € de dommages et intérêts pour chaque commerçant pour préjudices économiques et moraux.
Le tribunal correctionnel de Nîmes a mis son jugement en délibéré au 15 décembre à 14h00.