On a beaucoup triomphé à Nîmes samedi. Andy Younès qui prenait l'alternative et Juan Bautista qui la lui donnait sont sortis par la Porte des Consuls le matin. Le soir, c'était autour d'Enrique Ponce. Mais ce qui restera dans les mémoires, c'est la mort d'un toro de Núñez del Cuvillo…
Le public de la feria des Vendanges ne semble jamais lassé d'applaudir, de s'enthousiasmer pour les enchaînements mille fois vus donnés à des toros d'une impressionante docilité, de réclamer les oreilles matin et soir. On ne s'en plaindra pas : la morosité est un des plus redoutables ennemis de la corrida.
Il est cependant permis d'opiner que lees arènes de Nîmes - celles du solo de José Tomás, de la révélation de Paco Ojeda et de la génération bénie des novilleros prodiges - ont légèrement baissé leur niveau d'exigence. La vuelta accordée au toro de Núnez del Cuvillo estoqué par Ponce l'après midi en témoigne.
Il n'empêche, on a vu de très belles choses. La maîtrise du novillero Jesús Enrique Colombo, l'enthousiasme d'Andy Younès, la terrible douceur de Ponce.
Mais ce dimanche matin, après trois courses, la minute la plus torera de cette feria, c'est l'estocade recibiendo de Juan Bautista à son deuxième toro de samedi matin, un Núñez del Cuvillo.