Nimes-Garons future base pour les avions de la sécurité civile

La base avions de la Sécurité civile, qui comprend notamment la flotte des bombardiers d'eau, sera transférée d'ici 2016 de Marignane, à Nîmes-Garons dans le Gard, a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur.

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"L'implantation de la Base avions de la Sécurité civile sur l'aéroport de Marseille-Provence (à Marignane, ndlr) ne permet plus de garantir un engagement opérationnel optimal", indique le ministère dans un communiqué. "50 ans après sa création, elle connaît aujourd'hui des difficultés de fonctionnement", liés notamment à la hausse du trafic de l'aéroport.

Dans son communiqué, le ministère de l'Intérieur rappelle que deux autres hypothèses de déménagement avaient été envisagées, vers Istres ou Salon-de-Provence.

Une mission de l'Inspection générale de l'administration (IGA) avait recommandé début 2012 la création d'"une grande plateforme de sécurité civile à Nîmes-Garons, rassemblant outre la base avions, le groupement d'hélicoptères de la sécurité civile (déjà présent), une unité militaire de la sécurité civile et un établissement de soutien opérationnel et logistique".


Dans une contre-expertise réalisée par le ministère de la Défense, Salon a fait l'objet d'un réexamen. Mais "malgré le soutien des collectivités territoriales, le caractère inondable d'une partie du site, les besoins de l'armée de l'air (notamment pour la formation des élèves pilotes) et l'installation de nouvelles activités sur la plate-forme ont conduit le ministère de la Défense à écarter cette hypothèse", ajoute l'Intérieur.



"Dès lors le ministre de l'Intérieur a arrêté le choix de Nîmes-Garons, qui est apparu comme la meilleure solution pour réinstaller la base", ajoute-t-il.
"Cette décision permettra à l'horizon 2016, de préserver la capacité d'action des avions bombardiers d'eau, en leur offrant des infrastructures adaptées au plus près des entreprises chargées de leur maintenance".

Selon une porte-parole de la direction générale de la Sécurité civile, 125 personnes dont quelque 80 pilotes et 26 avions (12 Canadair, 9 Tracker, 2 Dash et 3 Beechcraft) sont concernés par le mouvement, attendu depuis des années.

Le président du conseil général du Gard jubile

Cette annonce a été qualifiée par le président (PS) du conseil général du Gard, Damien Alary, d'"historique", tandis que Jean-Pierre Maggi, député (PS) des Bouches-du-Rhône, "fervent défenseur du transfert à Salon-de-Provence", l'a déplorée, regrettant l'absence "de concertation avec les acteurs locaux".
Selon l'Intérieur, ce choix permettra à l'horizon 2016 de "préserver la capacité d'action des avions bombardiers d'eau, en leur offrant des infrastructures adaptées au plus près des entreprises chargées de leur maintenance".

En juillet, alors que débutait la haute saison de lutte contre les incendies, les pilotes de bombardiers d'eau avaient fait grève pour protester notamment contre le manque de moyens affectés à la maintenance des appareils, réclamant 10 millions d'euros supplémentaires. La Direction générale de la Sécurité civile avait mis le feu aux poudres en annonçant au printemps vouloir laisser au sol, durant l'été, trois avions, dont deux Canadair, pour économiser de l'argent sur la maintenance.

A l'issue du conflit, le ministre Manuel Valls avait déclaré vouloir défendre "le modèle français de lutte contre les feux de forêt". Ce modèle de prévention, que la France est la seule a appliquer, consiste à faire décoller des appareils dès que le risque est jugé important, pour noyer les flammes au plus tôt.

Reste la question du renouvellement - très coûteux - de la flotte, dont une partie - les avions de guet construits en 1957 - arrivant en bout de course en 2016-2017.
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