Jusqu’à présent, les chibanis, ces travailleurs immigrés venus en France reconstruire le pays après guerre, devaient rester en France au moins 6 mois dans l’année pour ne pas perdre leurs droits à la retraite. Un nouveau décret facilite le retour dans leur pays natal.

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Les chibanis en arabe, ce sont les anciens.  Il seraient environ 35 000 chibanis, des immigrés algériens ou marocains venus travailler pendant les trente glorieuses pour aider à la reconstruction de la France d'après-guerre et aider financièrement leurs familles restées au pays.

Rportage : S. Navas et S. Taponier

Ils touchent une allocation vieillesse, un peu moins de 700 euros, pour la plupart.  Jusqu'ici, les chibanis devaient vivre en France au moins la moitié de l'année pour la percevoir. Désormais, ils peuvent prolonger leur séjour dans leur pays sans perdre leur droit. Une aide d’environ 600 euros se substituera au minimum vieillesse et aux allocations logement.

Rejoindre leurs proches

Lekbira Harit , originaire de Casablanca, a 92 ans dont 50 passés en France loin de sa famille restée au Maroc. Des années de dur labeur, au service d'un foyer montpelliérain, jour et nuit. « Je connais pas Montpellier, reconnaît-elle, je connais le Peyrou et la gare, je connais pas beaucoup le français ».

La loi permet désormais aux chibanis de quitter leurs logements précaires pour vieillir près des leurs. Lekbira vit dans un foyer à Montpellier avec sa sœur, ses trois enfants sont au Maroc.

Luc Jennepin, photographe montpeliérain a voulu immortaliser la dignité et le courage des ces vieux immigrés qui ont aidé la France à se redresser. Il se réjouit que l'Etat améliore leur condition aujourd'hui : « ils ont donné leur force de travail, leur courage dont la France avait besoin à l’époque et après on les a un peu oubliés ». Il parle de l’ancienne loi qui forçait les chibanis à rester en France comme d’une « épée de Damoclès » au-dessus de leur tête.
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