Jeudi soir à Béziers, lors du rassemblement en hommage aux victimes de Charlie Hebdo, les propos de Robert Ménard ont fait réagir. Les assassins de Charlie Hebdo, ne sont ni des bouddhistes radicaux, ni des catholiques intégristes, ni des protestants forcenés, ce sont des islamistes, des djihadites.
Des slogans et des stylos brandis très haut, des unes de journaux, comme seule arme pour dire non à la tuerie de Charlie Hebdo.
Jeudi soir à Béziers, le rassemblement a été massif. Plus de 2.000 personnes sur le parvis de l'hôtel de ville.
Un rassemblement à l'appel de Robert Ménard, maire de Béziers et relayé dans un souci d'unité républicaine par son opposition à la ville comme à l'agglo.
Ce front commun a vacillé quand Robert Ménard a pris la parole. Le maire de Béziers a été sifflé et hué par une grande partie de la foule, mais il y a eu aussi des applaudissements, après ses propos :
Ce n'est pas la question à poser ce soir. Mais que ferons-nous demain, pour que les conditions qui risquent de transformer Paris en Beyrouth, Paris en Alep, Paris en Kaboul, soient traîtées sans faiblesse. Voilà la question... (...) qu'il faut bien ensemble ne pas cesser de nous poser. On ne peut pas combattre un ennemi si on ne le nomme pas. Pardon de dire ça.
Les assassins de Charlie Hebdo, mes amis, ne sont ni des bouddhistes radicaux, ni des catholiques intégristes, ni des protestants forcenés, ce sont des islamistes, des jihadites, que je ne confonds pas avec les musulmans, des hommes comme ceux que nos soldats combattent au Mali ou ont combattu en Afghanistan.
Déjà, mercredi, dans un communiqué suite à l'attentat à Charlie Hebdo, le maire de Béziers avait provoqué la surprise en écrivant :
Non, les assassins ne sont pas des "fous" ou des "marginaux". Ce sont des tueurs islamistes qui veulent imposer la terreur comme leurs congénères de Syrie ou d'Irak. La différence est qu'aujourd'hui, après trente ans d'immigration galopante, ces choses là sont possibles à Paris et en France.
Non, la rédaction de Charlie Hebdo n'a pas été attaquée par des gens adversaires de la liberté de la presse. Elle a été attaquée parce qu'elle avait osé, courageusement, librement critiquer l'islam.
Si des conséquences politiques ne sont pas tirés de cette tragédie, alors, d'autres viendront. Tout doit être fait pour éviter la libanisation de notre pays. Il est encore temps.
A Béziers, la crainte d'une récupération politique des événements était forte. Mais la cohésion républicaine l'a emporté dans l'assemblée. Les jeunes français musulmans ont tenu à l'exprimer.
Un nouveau rassemblement est prévu samedi à 15h, à l'appel des partis de gauche, à Béziers, et aussi à Montpellier.