Les "Nuits de la Terrasse", un festival "de résistance" poltique en terre biterroise

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Les "Nuits de la Terrasse et del Catet", un festival pluridisciplinaire et itinérant organisé dans de petites communes autour de Béziers, ont débuté vendredi avec pour ambition de "ne pas laisser le champ libre à l'extrême droite". Une 16e édition à découvrir, jusqu'au 30 juillet.


Du 22 au 30 juillet, le festival les "Nuits de la Terrasse et del Catet" en pays biterrois

Les communes de Murviel-Les-Béziers, Causses-et-Veyran, Pailhès, Thézan-Les-Béziers et Saint-Nazaire de Ladarez, accueilleront dans des lieux d'exception tels le Château de Coujan ou la chapelle Montalaurou, de grands artistes de la scène jazz contemporaine (Alfredo Rodriguez, le Spanish Harlem Orchestra, Lisa Simone).
Mais aussi la baraque foraine du Théâtre Dromesko, Ariane Ascaride, une "Revue rouge" de chansons engagées ou encore "Les Chaises" de Ionesco mis en scène par Bernard Lévy.

Nous sommes dans une situation de résistance qui n'est pas anodine", a assuré à l'AFP Jean Varela, créateur de ce festival et directeur du domaine théâtral Sortie Ouest à Béziers et du festival montpelliérain Le Printemps des Comédiens.

 

Des festivités militantes pour découvrir et partager


"Il s'agit de ne pas laisser le champ libre à l'extrême droite et de favoriser l'ouverture d'esprit, la découverte, le partage", dit ce Biterrois engagé. "Béziers n'a pas vocation à être le laboratoire de la réaction", souligne-t-il en allusion au maire Robert Ménard, élu avec le soutien du Front national.

Après une annulation due au mouvement des intermittents en 2014, et une édition 2015 racourcie, "le Printemps" a retrouvé son équilibre en 2016 avec une édition "très positive sur le plan artistique et sur le plan de la fréquentation du public" avec quelque 40.000 spectateurs et un taux de remplissage de 90%, se félicite M. Varela.

Mais selon lui, "l'avenir du Printemps et des Nuits est menacé" par les conséquences de la réforme territoriale. "Le Printemps" est actuellement financé essentiellement par le département de l'Hérault mais convoité par la métropole de Montpellier. Et "Les Nuits" pourraient pâtir de la nouvelle configuration de l'agglomération, certains élus ayant exprimé la volonté de se désengager financièrement.

"Ce qui est en jeu", explique M. Varela, "ce n'est pas une quelconque réorganisation territoriale, c'est avant tout l'engagement des élus en faveur d'un service public de la culture par opposition à ce qui relève du divertissement".
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