Il n'y a pas que des poissons dans nos rivières et cours d'eau, toutes sortes de déchets dorment au fond de l'eau. Pour lutter contre cette pollution invisible, une pratique se développe : la pêche à l'aimant. Une pratique qui n'est pas sans risque et qui nécessite une autorisation.
Il y a 4 mois à Toulouse, des pêcheurs ont fait une drôle de découverte au fond de la Garonne : ils ont remonté une grenade d'entraînement des forces de l'ordre. Ce genre de trouvaille n'a rien d'exceptionnel pour ceux qui pratiquent la pêche à l'aimant.
Ce loisir rencontre un succès grandissant depuis quelques années et compte de nombreux adeptes en Occitanie.
Il consiste à trouver au fond de l'eau des métaux en utilisant des aimants très puissants, capables pour certains de remonter jusqu' 80kgs.
Ici, c'est une pelle de jardin qui a été sortie de l'eau.
Dépollution bénévole
Démarche écologique pour certains, la pratique permet de dépolluer bénévolement les rivières. D'autres pêcheurs en revanche se transforment plutôt en chercheurs de trésors.Vieux caddies, vélos, poussettes, mais aussi armes, munitions, les objets repêchés ne sont pas tous anodins.
Dans la région, les équipes de déminage sont de plus en plus souvent sollicitées dans l’urgence après la découverte de munitions notamment des grenades, ou des obus comme ici dans l'Aisne.
Des trouvailles à risque
La préfecture de Haute-Garonne rappelle dans un communiqué que la pêche à l'aimant sans autorisation est illégale.La pratique est en effet soumise aux mêmes règles que celles qui encadrent la détection d’objets enfouis.
- sur les terrains privés (forêts, terrains, puits, étang, …) l’autorisation du propriétaire est requise, et si l’objet de la pêche a pour but la recherche d’un objet intéressant l’histoire, la préhistoire, l’art ou l’archéologie, l’autorisation du Préfet est obligatoire.
- pour les cours d’eau, lacs, rivières, fleuves et canaux, l’autorisation de l’État, propriétaire des biens sous-marins est à solliciter auprès du Préfet.