Occitanie : début du débat public sur l'implantation d'éoliennes flottantes en Méditerranée

Un débat public est lancé ce lundi 12 juillet sur la création de deux parcs éoliens au large d’une zone située entre Perpignan et Fos-sur-Mer. La technologie de l’éolien flottant en mer représente un vrai potentiel mais son impact sur l’environnement suscite questions et oppositions.

La commission nationale du débat public lance ce lundi 12 juillet, une vaste consultation sur le projet de construction de deux parcs d’éoliennes flottantes en Méditerranée.

Ces deux parcs seront d’une capacité de 250 MW, avec des extensions ultérieures de 500 MW supplémentaires. Les appels d’offres devraient être lancés l’an prochain pour une mise en service des éoliennes d’ici 2030. On parle depuis 5 ans déjà, de sites offshore au large de Saint-Cyprien, Leucate, Gruissan ou Palavas.

En parallèle, la création de deux parcs éoliens flottants est annoncée au large des côtes bretonnes.

Quatre zones retenues

Quatre zones ont été prédéfinies. La première est située au large du Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales. La deuxième est dans l’Aude, au large de Port-la-Nouvelle, la troisième en face de la Petite Camargue et la quatrième dans le golfe de Fos-sur-Mer.

Entre une vingtaine et une quarantaine de mâts, selon la puissance produit par les éoliennes est prévue dans chaque parc. Contrairement aux actuelles éoliennes offshore qui reposent sur un socle en béton, les éoliennes flottantes, installées sur une barge, peuvent être implantées au large du littoral. Les quatre zones à l’étude sont localisées à une distance allant de 16 et 63 kilomètres des côtes.

L’investissement est élevé : entre 600 et 700 millions d’euros pour chacun des parcs de 250 MW, hors raccordement.

Selon le dossier de maîtrise d’ouvrage, le coût total d’un parc complet de 750 MW se situerait entre 1,6 et 2,2 milliards d’euros, auquel il faut ajouter entre 450 et 850 millions d’euros de coûts de raccordement.

L’éolien flottant présente plusieurs atouts importants : les machines peuvent être installées loin des côtes à des profondeurs supérieures à 50 mètres et plus loin des côtes, où les régimes de vent sont les plus favorables, et en évitant ainsi la gêne pour les riverains.

Des vagues d’oppositions

Sur les bords de la Méditerranée, les principaux sujets de discorde concerneront l’impact sur la biodiversité, le trafic maritime, la pêche mais également la localisation précise des parcs.

Ces projets suscitent en effet des vagues d’opposition des riverains et notamment de vives critiques de la part des pêcheurs. Tous pointent du doigt l’insuffisance des données scientifiques concernant l’impact sur les poissons, les crustacés, les mammifères marins et les oiseaux. Les opposants mettent aussi en avant le coût final pour les consommateurs, avec une électricité rachetée à 120 euros le MWh durant vingt ans.
Le coût moyen pour 1 mégawatt d'énergie étant selon les rapports de 50 à 60 euros pour le nucléaire, de 80 à 90 euros pour l'éolien terrestre et plus de 110 euros pour le photovoltaïque.

Concertation publique

Les citoyens sont invités à donner leur avis tant sur le projet que sur les conditions de sa réalisation. L’idée est de recueillir les réponses à la simple question : Faut-il (ou non) des éoliennes en mer. Et si oui, où et à quelles conditions ?

Pendant les quatre prochains mois, la Commission particulière du débat public (CPDP) va se charger de recueillir les avis. Il est possible de s'informer et d'exprimer son opinion sur le site internet dédié à ce projet d’éoliennes flottantes en Méditerranée. Des débats seront également organisés, les premiers au Grau-du-Roi le 19 juillet, à Saint-Cyprien le 21 et le 22 juillet au Barcarès. Les réunions publiques et le recueil d’avis en ligne doivent se terminer le 31 octobre.

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