Quatre syndicats enseignants (CGT, FO, FSU et Sud) appellent à une grève nationale ce jeudi. Ils dénoncent des suppressions de postes et appellent à un plan d'urgence. Ils ont défilé sur plusieurs villes en Occitanie. Ils étaient 1200 environ dans les rues de Toulouse cet après-midi.
Ce jeudi matin, l'école maternelle de Lardenne à Toulouse a dû fermer ses portes. Les enseignants de cette école ont largement répondu à l'appel à la grève nationale lancé par quatre de leurs syndicats (CGT, FO, FSU et Sud).
Des perturbations dans les écoles toulousaines
A Toulouse, en parallèle de ce mouvement, s'est ajouté celui du personnel municipal qui travaille dans les écoles. La mairie a fait savoir que le service minimum d'accueil ne serait pas assuré dans les écoles toulousaines ce jeudi.
En effet tous les agent(e)s de l'Éducation de la ville étaient appelé à se rassembler dès 14h place du Capitole pour dénoncer leurs conditions de travail et l'accueil de plus en plus dégradé des enfants.
Peu de grèvistes dans les collèges
Des perturbations qui n'ont pas touché toutes les communes, ni tous les établissements avec la même ampleur dans l'académie de Toulouse. Le collège de Saint-Jean dans l'agglomération toulousaine, par exemple, n'a affiché aucun grèviste.
A Blagnac, la commune compte quatorze établissements scolaires (écoles primaires, collèges et lycées), aucun n'a été contraint de fermer ce matin. La ville a quand même dû suspendre l'accueil périscolaire dans quatre de ses écoles.
Ils réclament "un plan d'urgence"
Ce jeudi 23 septembre, les enseignants ont défilé dans différentes villes d'Occitanie. Ils étaient 1200 dans les rues de Toulouse cet après-midi.
Dans le cortège, ils ont exprimé leur colère face à de nouvelles suppressions de postes et à la politique menée par le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Ils revendiquent la mise en place d'un plan d'urgence.
Aujourd'hui il fallait marquer le coup ! Le bilan de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, est catastrophique. Dans l'académie de Toulouse, par exemple, on a supprimé 55 postes dans le second degré alors que l'on accueille 2300 élèves de plus. Le nombre de classes à plus de 30 élèves explosent. Nous n'avons pas les moyens de réparer les dégâts causés par la crise sanitaire.
Ils demandent la titularisation des précaires
Dans la rue, ils étaient nombreux à partager son point de vue. " L’École a été soumise à rude épreuve et les personnels ont terminé l'année dans un état de fatigue rarement atteint", explique aussi l'intersyndicale.
" Nous demandons un plan d'urgence pour des créations de postes car on manque cruellement d'effectifs, à tous les niveaux, poursuit Marie-Cécile Périllat, co-secrétaire la SNUipp FSU 31. On sort de deux ans de crise sanitaire qui ont affaibli les élèves et on manque de personnel pour les aider. Il faut titulariser les précaires et revaloriser aussi nos salaires. Les annonces récentes ne concernent qu'une minorité d'entre nous. "
Une grève qui a peu mobilisée
Au final, cette journée de grève nationale dans l'enseignement aura peu mobilisé. Sur l'académie de Toulouse, le taux de grèvistes s'élevait à 4,43% ce jeudi 23 septembre. 2,6 % dans le premier degré et 7,42% dans les collèges et les lycées.
Les perturbations dans les établissements d'Occitanie sont restées relativement limitées.