Fermeture de la feria de Pamplona avec la traditionnelle corrida de Miura: quatre, voir cinq toros comestibles, loin des habituels bestiaux qui vous sautent au cou. Luis Bolivar se contente de leur tourner autour et Salvador Cortés n'y va qu'à moitié. Seul Manuel Escribano part à l'abordage.Torero !

Mardi 14 juillet 2015
Feria de San Fermin
Plaza de Toros de Pampelune.18h30

Manuel Escribano : une oreille et salut au tiers
Luis Bolivar : silence et silence
Salvador Cortés : deux avis, bronca puis silence et silence
Six toros de Miura, tous dans le type zootechnique de cet élevage si particulier, de bascule importante (de 550 à 645 kg ; moyenne : 603), d’armures larges, hauts sur pattes et longs de caisses, remuants contre les matelas (douze assauts). « toréables » en majorité et sans « jamais mordre » excepté le sournois 4ème.
9/10ème de plaza. 28°6. Les grenouilles se plaignent du manque d'eau. Nous moins..
Dernier encierro : durée 2mns et 5 s. Les Miuras, des obus ont battu le record de rapidité qui datait de l’an 1980. Pas de coups de cornes, quatre blessés souffrant de traumatismes et contusions furent hospitalisés.

Il est mercredi 15 juillet, 0h3'. Je suis assis à la table de la cuisine, nappe en skaï, motif de marguerites délavées. La fenêtre est ouverte, il fait encore 21°. Cet appartement que nous louons avec Maurice Berho depuis sept ans possède un patio.  c'est un immeuble carré des années 60, trois cent propriétaires. Il est minuit passé de trois minutes, le dernier pétard de fin de feria, j' ai ôté mon foulard rouge. Maurice et Juan Leal sont en route pour Séville, je reste seul. Il y a un chien qui hurle à chaque détonation et le perroquet de la voisine d'en dessous n'est plus là. Je pense qu'il à du claquer pendant l'hiver de Navarre. Elle, sa patronne, la voisine pourrait assez vite le rejoindre. Elle ne cesse d'arroser des pots sans fleurs, apparaît au balcon, un immense cigare à la bouche, vêtue d'une robe de chambre d'un rose unique. Vue d'en haut, elle a quelque chose de Frida Calo, si l'ortographe est bonne.
Je pense à vous tous, aux amis du toreo, à Jean-François qui nous lit et regarde chaque soir de Buenos-Aire. Je pense à mes 45 ans de Pamplona, ses toros si beaux, ces spécimens qu'ont ne croisent qu'ici, exceptés les deux toros de Garcigrande, imprésentables, hier.
On a voté pour le prix "Carriquirri" au resto Rodero. "Barquerito", Carlos Polite et moi penchions pour un toro de Fuente Ymbro. Manuel Sagües, Vicente Zabala, Emillio Garcia et Antonio Purroy (4 voix) ont préféré "Costurito", n° 33, 580 kg, de José Escolar Gil, combattu le samedi 11 juillet par Paco Ureña (une oreille). Nous avons déclaré "desierto", non décerné, le prix au meilleur lot de toros, bien que Jandilla avait mon vote.
Les valises de blanc (12 liquettes et 9 pantalons), je vais tasser tout cela dans des poches poubelles. A laver et remettre dans un an. Le bilan de cette San Fermin 2015 est à peu prés le même que l'an passé. Entre 2,5 et 3 kg. Je le vois au cran de la ceinture mexicaine que m'a offert "Armillita" le 16 septembre 2012 (José Tomas à Nîmes). Je lui avais prêter ma bagnole pour qu'il amène le matin son épouse à Avignon. Ils ont pris du retour et son rentrés plein pot en grillant trois feux. En échange, cette ceinture qui ne me quitte plus, deux crans de moins. San Fermin.
Abrazocato à tous. On se reparle en "Madeleine". Le chien s'est tu. "Pobre de mi", pauvre de nous, se acaban las fiestas de San Fermin. S'achèvent les fêtes de San Fermin.


la 8ème corrida de Pampelune

 

L'actualité "Culture" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Occitanie
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité