Des députés de La République en marche pourraient tenter leur chance à l'occasion des élections municipales de 2020, autant par ambition personnelle que pour combler un déficit de figures dans les grandes villes. C'est le cas à Perpignan avec Romain Grau et à Nîmes avec l'ex PS Françoise Dumas.
Certains députés LREM pourraient se lancer dans la bataille des municipales, dans les grandes villes. D'abord par ambition politique mais aussi car le parti d'Emmanuel Macron manque de candidats crédibles et surtout parce que l'important redécoupage électoral prévu par la réforme des institutions devrait supprimer plus de 250 circonscriptions, donc autant de sièges et de mandats de moins à l'Assemblée nationale.
C'est le cas de Romain Grau à Perpignan ou encore de Françoise Dumas à Nîmes qui seraient sur les rangs.
Romain Grau, né le 21 juin 1974 à Perpignan, est avocat et chef d'entreprise
Il est conseiller départemental des Pyrénées-Orientales du canton de Perpignan 4, Moulin à Vent, et député de la 1ère circonscription des Pyrénées-Orientales, après avoir été également premier adjoint à la mairie de Perpignan de Jean-Marc Pujol et conseiller communautaire de la Communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole, chargé des questions économiques. Il a été directeur général de la société EAS Industries, spécialisée dans la maintenance aéronautique à Perpignan-Rivesaltes.
Il a été membre, ou proche, de partis politiques tels que le Parti socialiste, l'UDI, Les Républicains et désormais La République en marche !.
Françoise Dumas, née le 12 avril 1960 à Alès, est une femme politique
Elle est députée de la 1ère circonscription du Gard depuis 2012 (PS jusqu'à juin 2017, puis LREM), Vice-présidente de la Commission de la Défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale et conseillère PS municipale et communautaire de Nîmes depuis 2014.
Cette assistante sociale puis directrice territoriale protestante a fait toute sa carrière politique au Parti socialiste.
Une porte de sortie pour certains ministres ?
Placé un peu après la mi-mandat d'Emmanuel Macron, le scrutin municipal pourrait offrir une porte de sortie à certains ministres après presque trois ans d'exercice.
Le premier cité est le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, maire de Lyon de 2001 à 2017 et qui pourrait retrouver sa ville... ou briguer la métropole, dont l'élection s'annonce incertaine. Son épouse Caroline Collomb, référente de La République en marche dans le Rhône, aurait-elle des vues sur la mairie ?
A Marseille, le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement Christophe Castaner laisse courir le bruit d'une possible candidature, sans jamais confirmer, ni infirmer.
Ancienne adjointe de Pierre Cohen à Toulouse entre 2008 et 2010, la Garde des Sceaux Nicole Belloubet est poussée par certains marcheurs pour prendre le Capitole. La ministre a récemment fermé la porte, mais la perspective de soutenir le maire sortant Jean-Luc Moudenc (LR), proche d'Edouard Philippe, hérisse une frange d'élus et et adhérents LREM.
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, lui, fait beaucoup moins mystère de son intention de se présenter à Paris face à Anne Hidalgo, même si son investiture n'a pas été officialisée.