Pfizer-BioNTech, Moderna, et Astra-Zeneca : toutes les explications sur les vaccins utilisés en France contre la Covid

En France, trois vaccins sont actuellement utilisés pour nous protéger de la Covid-19. Chacun a sa spécificité et son rayon d’action. Présentation de ces “armes” anti-Covid.

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Dans son dernier avis daté du 11 mars 2021, le Conseil scientifique - l’instance qui conseille le Président de la République - décrit les trois vaccins approuvés pour être utilisés en France. Ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna, et Astra-Zeneca (qui vient d’être suspendu par plusieurs pays européens, dont la France). Ils sont tous sont administrés en deux doses.

Tous ces vaccins ont une efficacité estimée entre 70% et 95% pour prévenir les formes cliniques de la maladie. Tous ont une efficacité proche de 95% pour prévenir les formes sévères, dont hospitalisation et décès” explique le Conseil scientifique dans son avis. Ces vaccins - selon les dernières données scientifiques - semblent être efficaces contre le variant anglais. Un variant, qui d'après Olivier Véran, le ministre de la Santé, représente désormais près de 66% des nouveaux cas recensées chaque jour en France.

A chaque vaccin, sa population cible…

Pour les patients de plus de 75 ans, ce sont les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna qui sont recommandés. Autre cible : les professionnels de santé de plus de 65 ans, et les sujets atteints d’une pathologie à haut risque. “L’efficacité du vaccin de Pfizer/BioNTech était de 95% chez l’ensemble des sujets de l’essai (…). Le vaccin Moderna a eu une efficacité de 94% chez l’ensemble des sujets de l’essai, et estimée à 86% chez les plus de 65 ans. “ détaillent les scientifiques.

Les effets secondaires sont très rares et sans gravité. Selon cet avis, on a pu noter que l’injection pouvait provoquer “fièvre, frissons, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires”.

Le  vaccin d’Astra-Zeneca lui est recommandé pour les professionnels de santé de moins de 65 ans, mais aussi pour les personnes âgées de 50 à 64 ans avec comorbidités. Récemment il a aussi été conseillé aux personnes âgées de 65 à 74 ans avec comorbidités. Son efficacité de 62% quand la deuxième dose est administrée 6 semaines après la première injection monte à 82% quand la deuxième dose est administrée 12 semaines après l’injection.

Le vaccin d'Astra-Zeneca "sûr et efficace"

Mais Astra-Zeneca inquiète. Car plusieurs patients ont été victimes de sérieux effets secondaires suite à l’injection de ce vaccin. Ce qui a amené le 15 mars, certaines pays européens - dont la France - à suspendre temporairement ce sérum. Le produit est suspecté d'être responsable de la formation de caillots sanguins chez certains patients.

En Autriche, un lot a été retiré quelques jours après le décès d'une femme de 49 ans, victime de troubles de la coagulation.

Aujourd'hui, l’Agence européenne du médicament, a rendu un avis sur le vaccin Astra-Zeneca. Sans donner clairement son feu vert au sérum suédo-britannique sur le marché européen, l'agence assure qu'il s'agit d'un sérum "sûr et efficace".  Une enquête sera tout de même lancée sur les cas rares qui ont été signalés. Le risque sera mentionné aux professionnels et aux patients utilsant ce vaccin. En clair : pour l'EMA (l'Agence européenne du médicament) le bénéfice-risque est largement favorable.

Des résultats probants à l’étranger

Dans son avis, le Conseil scientifique revient aussi sur les expériences menées à l’étranger. Notamment en Israël et en Grande Bretagne. Deux “pays ayant vacciné la plus grande fraction de leur population.” Les chiffres sont encourageants : l’efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques et symptomatiques de l’infection est réelle. De 92% en Israël au terme de la deuxième dose, de près de 86% en Angleterre. Ce qui a eu un impact sur le nombre de cas mais aussi d’hospitalisations (notamment pour les cas les plus graves).
Ces résultats suggèrent donc non seulement une protection vaccinale contre les formes cliniques de la maladie (…), mais également contre les infections, y compris sur le variant UK. Si ces données sont confirmées (..), il s’agit d’un élément majeur à prendre en compte, y compris pour les populations les plus jeunes. “ conclut le Conseil scientifique dans son avis.

Gestes barrières toujours recommandés

A noter que les personnes ayant fait une infection aiguë par le SARS-CoV-2 dans les trois derniers mois n’ont pas besoin d’être vaccinées dans l’immédiat. Les personnes ayant fait une infection plus ancienne par le SARS-CoV-2 peuvent être vaccinés avec une seule dose, quel que soit le vaccin utilisé. D’autres vaccins devraient bientôt arriver en Europe et augmenter la palette de vaccination. Un quatrième vaccin vient d’être validé au niveau européen et devrait être approuvé prochainement en France, celui de Johnson & Johnson. Ce dernier ne nécessite qu’une dose.

Enfin, conclut le Conseil scientifique, “compte tenu des données encore limitées concernant les vaccins sur la transmission de la COVID-19, il reste à ce stade nécessaire de maintenir l’ensemble des gestes barrières et des mesures de distanciation physique.

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