Les 4 et 5 mars, aux Saintes-Maries, le vent d'est atteignait 125km/h et la surcôte de la mer est montée à 80cm. La tempête a fait de très gros dégâts. Une grande partie de la plage a été submergée et la digue face à la mer s'est effondrée, faisant communiquer par endroit les étangs avec la mer.
En Camargue, la magnifique plage de sable qui s'étendait à l'est des Saintes-Maries-de-la-Mer s'est transformée en une grève minuscule de galets. Des galets qui n'ont rien de naturel. C'était un essai pour maintenir la mer. L'expérimentation devait se limiter à 300m. Mais les cailloux s'étalent désormais sur presque un kilomètre et ne servent plus à rien.
Pour protéger le village, on a pensé longtemps être tranquille avec des enrochements en épis qui s'avancent dans la mer. Mais comme à chaque tempête, ils ont beaucoup souffert. Certains ont même complètement disparu. Pour le Symadrem, Syndicat mixte d’aménagement des digues du Rhône et de la Mer, il faut amplifier le dispositif de défense avec des enrochements.
Le maire de la commune a été chargé en 2010 d'une mission sur la gestion du littoral, par le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Pour lui, l'efficacité des épis dépend surtout de leur forme.
Roland Chassain dans son rapport, réclamait des moyens pour continuer ce programme de protection. Pour un épi en T, il affiche un budget entre 3 et 6 millions d'euros.
A l'est des Saintes-Maries, le littoral a reculé d'environ 600m en 40 ans.