7 grutiers du port de Sète et une partie du personnel administratif sont en grève ce mercredi pour réclamer, comme le prévoit la loi, le départ en retraite anticipée des 7 hommes, qui ont été exposés à l'amiante durant leur carrière. Un départ qui leur serait pour l'instant refusé.
Leur départ en retraite avait pourtant été prévu par un arrêté ministériel de 2004. Mais 7 grutiers du port de Sète (Hérault) attendent toujours de pouvoir bénéficier de cette mesure. Ils étaient en grève ce mercredi, ainsi qu'une partie du personnel administratif du port.
Le dossier serait bloqué au ministère
Les 7 hommes, âgés de 55 à 57 ans, demandent un départ anticipé de 40 mois, soit 4 mois par année d'exposition.
Mais selon Didier Sévilla, secrétaire général CGT le ministère de la Santé bloque ce départ.
Différend sur la qualification des 7 hommes
Il considère en effet qu'entre 1980 et 1989, date retenue par l'arrêté ministériel pour la prise compte de la présence d'amiante sur des navires amarrés dans le port de Sète, les grutiers étaient des commis de quais. Or, cette profession n'est pas dans la liste de celle reconnue comme ayant été exposée à l'amiante.
Vers un mouvement national le 2 décembre
Didier Sévilla a précisé à nos reporters, Jérôme Gaussen et Juliette Mörch, que l'un d'entre eux, parti en retraite depuis un an et demi, a même dû revenir à son poste le 1er avril 2013.
Soutenu par la fédération nationale des ports et docks CGT, le mouvement pourrait s'étendre.
L'organisation envisage en effet une action nationale le 2 décembre prochain en soutien aux 7 de Sète.