Verdict exemplaire, ce jeudi au tribunal correctionnel de Nîmes. 2 des aficionados qui avaient évacué violemment les anti-corridas en 2011 des arênes de Rodilhan ont écoppé de 3 à 6 mois de prison ferme. 9 autres ont du sursis et les 6 derniers, dont le maire, sont condamnés à des amendes.
Le procès avait fait grand bruit en janvier dernier avec la mobilisation des anti-corridas à Nîmes. Le verdict tombé ce jeudi après-midi au tribunal correctionnel condamne 18 des 19 aficionados poursuivis pour avoir expulsé violemment des opposants des arènes de Rodilhan en octobre 2011. De l'autre côté, le président du Collectif radicalement Anti Corrida (CRAC) est condamné à du sursis pour organisation d'une manifestation non déclarée.
Des peines de prison ferme
6 mois de prison ferme plus 6 mois de sursis pour l'afficionado le plus sévèrement sanctionné, 2 mois de prison ferme plus 6 de sursis pour un autre. Les peines à l'encontre des amateurs de corridas qui s'étaient montrés les plus violents envers les anti-corrida en 2011 se veulent exemplaires, car comme ça a été souligné lors du procés, l'action des membres du CRAC ne saurait justifier que des citoyens se substituent aux forces de l'ordre pour l'évacuation des arênes. Et les images ont largement prouvé leur comportement très violent envers des militants en sitting "pacifique".
Des amendes, notamment pour le maire de Rodilhan
9 des 18 prévenus sont condamnés à des peines avec sursis et 6 autres à des amendes. Parmi eux, le maire de Rodilhan, Serge Reder, descendu lui-aussi dans les arênes, devra payer 1500 euros d'amendes. Seul l'éleveur qui avait amené les taureaux pour la corrida a été relaxé.
Peine plus légère pour les opposants du CRAC
Dans la partie adverse, seul le président du CRAC a été condamné, pour organisation de manifestation non déclarée.Jean-Pierre Garrigue écoppe de 4 mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende.
Les condamnations annoncées par le président Jean-Pierre Bandiera, ont été conformes, voire supérieures pour certaines, aux réquisitions.
Les condamnés disposent de dix jours pour faire appel devant le tribunal correctionnel de Nîmes.