L'ancien grand patron du renseignement français avait annoncé lundi qu'il ne pouvait témoigner du fait de son statut de témoin assisté dans une autre affaire. Finalement, revirement, il viendra le 19 octobre.
L'ancien patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini a annoncé mardi qu'il viendrait témoigner le 19 octobre au procès du frère du tueur jihadiste Mohamed Merah, ce qu'il avait dans un premier temps refusé.
"Magistrats et conseils ont considéré que je pouvais témoigner au procès Merah malgré l'instruction en cours qui lui est liée. Je serai donc présent au procès le 19/10 après cette précision juridique qui s'imposait pour assurer ma défense", a-t-il déclaré sur Twitter.
Magistrats et conseils ont considéré que je pouvais témoigner au procès #Merah malgré l'instruction en cours qui lui est liée (1/2)
— Bernard Squarcini (@BSquarcini) October 2, 2017
Je serai donc présent au procès #Merah le 19/10 après cette précision juridique qui s'imposait pour assurer ma défense (2/2)
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Lundi, l'ancien haut fonctionnaire avait fait savoir par courrier à la cour d'assises de Paris qu'il n'entendait pas s'expliquer, en raison d'une procédure judiciaire en cours qui l'oppose à la famille de l'une des sept victimes de Mohamed Merah. Le père du militaire Abel Chennouf a porté plainte contre l'ancien chef du renseignement intérieur.
Me Éric Dupond-Moretti, avocat d'Abdelkader Merah, avait réclamé lundi l'audition de celui qui est surnommé "le Squale" et qui est aujourd'hui à la tête d'une société privée de conseil en sécurité.
En septembre 2012, Bernard Squarcini avait évoqué la thèse du "loup solitaire, difficilement détectable" et assuré que rien ne permettait de relier Merah, fiché pour ses accointances avec la mouvance salafiste toulousaine, à un projet terroriste.