Le Languedoc-Roussillon produit 10% des cerises françaises. Les producteurs étaient inquiets depuis l'interdiction en France du diméthoate, un insecticide contre la mouche Suzuki, toujours autorisé en Europe. Pour éviter une concurrence déloyale, les importations de cerises traitées sont suspendues.
La France a déclenché la clause de sauvegarde lui permettant de suspendre, à partir du 23 avril et jusqu'au 31 décembre, les importations de cerises traitées avec le diméthoate, un insecticide contesté pour ses risques sur la santé humaine.
Cette mesure va dans le bon sens pour nos producteurs de cerises, même si d'autres annonces du ministère, comme l'indemnisation de leur production potentiellement détruite par la mouche Suzuki et l'utilisation d'insecticides alternatifs, ne font pas l'unanimité.
Les producteurs gardois soulagés par l'interdiction des importations de fruits traités au diméthoate
Les producteurs français de cerises ont été entendus.
Confrontés à l'interdiction d'utiliser l'insecticide diméthoate, au nom de la protection des consommateurs, les arboriculteurs craignaient de subir la concurrence déloyale de fruits en provenance de pays moins sourcilleux, notamment du sud.
Des craintes en partie levées, depuis ce matin, puisque la France a interdit l'importation de cerises traitées avec le fameux diméthoate.
A quelques semaines de la récolte, jamais l'incertitude n'a été aussi grande sur la production de cerises.
Deux nouveaux produits phytosanitaires sont arrivés sur le marché pour remplacer le diméthoate. Mais leur efficacité contre la mouche Suzuki, parasite de la cerise, n'est pas garantie à 100%.
Conséquences de tous ces aléas, le prix des cerises pourrait s'envoler. Les premières sont attendues sur les marchés aux alentours du 15 mai.
Reportage F3 LR : J.Curato et E.Mangani
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©F3 LR
Le ministère de l'Agriculture annonce une indemnisation pour les producteurs de cerises
Le ministère de l'Agriculture, qui a suspendu l'utilisation d'un insecticide, le diméthoate, surtout utilisés sur les cerisiers, a annoncé la mise en place d'aides pour les producteurs, ainsi que le lancement d'une campagne de promotion sur la cerise."Conscient des risques de pertes économiques liés aux attaques de la Drosophile Suzukii en 2016, le ministre s'est engagé à mettre en place des indemnisations aux producteurs, selon des modalités qui seront concertées avec les professionnels", indique M. Le Foll dans un communiqué.
Le ministre a également indiqué que "des crédits de promotion seraient débloqués pour participer au financement d'actions de communication sur la cerise", selon le texte.
La France, qui défendait un retrait général du diméthoate au sein de l'UE, a déjà ordonné le retrait le 1er février du dernier produit contenant cette molécule, sur avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Faute de décision au niveau de l'UE, la France a décidé la semaine dernière de déclencher une clause de sauvegarde, qui visera également l'importation de fruits en provenance des pays utilisant toujours cette molécule.
