A Prades, Jacques Mehauden, le beau-frère d'une femme disparue il y a 30 ans, ne décolère pas. A l'époque, le suspect dans l'affaire Sophie Le Tan avait été jugé pour cette disparition. Mais Jean-Marc Reiser avait été acquitté. Aujourd'hui le Pradéen demande un meilleur suivi des prédateurs sexuels.
Il arpente les rues de Prades pour faire partager sa lettre citoyenne. Depuis 3 jours, Jacques Mehauden ne décolère pas. Cet habitant des Pyrénées-Orientales a vite fait le lien entre l'affaire Sophie le Tan et la disparition de sa propre belle-soeur, il y 31 ans, également à Strasbourg.
Le suspect présumé du meurtre de Sophie Le Tan déjà jugé en 2001 mais acquitté
Pour le Pradéen, la nouvelle affaire ravive une blessure jamais refermée. Il y a 31 ans, quand sa belle-soeur Françoise Hohmann disparaît à Strasbourg, Jean-Marc Reiser est rapidement suspecté. Il sera jugé pour cette disparition en 2001. 30 ans de prison requis mais il sera finalement acquitté.
Un meilleur suivi des prédateurs sexuels
Selon Jacques Méhauden, même si la justice a acquitté Jean-Marc Reiser à l'époque faute de preuve (le corps n'a pas été retrouvé), les peines dont le suspect a écopé par la suite (15 ans pour viol d'une jeune Allemande et de sa propre compagne) auraient dû suffire à identifier la dangerosité de l'individu.
Reiser a été libéré en 2016. Deux ans plus tard, sa mise en examen pour meurtre après le piège tendu à Sophie Le Tan qui recherchait un logement à Strasbourg pourrait relancer sa présomption de culpabilité dans la disparition de Françoise Hohmann. En tout cas, le beau-frère de celle-ci reste persuadé que Reiser est coupable de son enlèvement.
Le témoignage de Jacques Mehauden, recueilli à Prades par Alain Sabatier.