Le Catalan Martin Fourcade a remporté, ce samedi, la Coupe du monde de biathlon pour la quatrième saison consécutive, un record, grâce à sa 4e place dans la poursuite de Khanty-Mansiysk en Russie. Il remporte ainsi son 4e grand globe de cristal, une performance historique en biathlon.
Le déjà double champion olympique ne peut en effet plus être rejoint par le Russe Anton Shipulin, avant le mass-start de dimanche, ultime course de la saison.
Lauréat de la Coupe du monde de biathlon pour la 4e fois consécutive (un record), samedi, Martin Fourcade ne boudait pas son plaisir, le seul moteur qui le fait avancer.
Q: Champion olympique, deux fois, du monde, six fois, premier biathlète lauréat quatre fois d'affilée de la Coupe du monde... Vous n'êtes pas blasé, vous avez toujours autant de plaisir?
R: "En terme de plaisir, c'est compliqué de classer les trophées. Celui-là est très particulier, après ma mononucléose de l'été dernier. C'était le premier coup d'arrêt de ma carrière et le classement général était le seul objectif de ma saison.".
Q: Course d'un jour ou globe récompensant la régularité sur toute une saison. Quel titre a le plus de valeur à vos yeux?
R: "Gagner le classement général, c'est un bonheur plus intérieur qu'un titre mondial ou olympique. Plus retenu, plus diffus. On a le temps de s'y préparer, on porte le dossard rouge. Il n'y a pas d'effusion de joie comme pour la course d'un jour. On se remémore tous les instants d'une saison. Le fait d'être le premier à en remporter quatre consécutivement, ce n'est pas ce qui me fait avancer. Non, mais être le premier à faire quelque chose de très dur, ça oui.".
Q: Comment se remotiver, repartir pour un, deux, trois hivers avec une motivation intacte après une telle avalanche de titres?
R: Mon premier objectif, ça va être de me reposer, puis de me fixer de nouveaux défis. J'ai gagné plus que je pouvais rêver quand j'étais petit. Mais maintenant, c'est plus une histoire d'émotion et d'aventure humaine. Je n'ai aucune lassitude de cela. Parfois certes il y a une routine, même dans la victoire. Mais il y a des émotions tellement fortes que ça donne envie de continuer. C'est le plaisir qui dictera mes décisions, bien avant les sponsors ou le public.".
Propos recueillis par Françoise Chaptal AFP
Récit F3 LR / D.Bailly
Il sera alors sacré quadruple champion du monde.
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