Convoi de la liberté : ce que l’on sait des participants qui s’élancent de Perpignan et de leurs revendications

Ce mercredi 9 février, des convois de véhicules s'élancent de toute la France et notamment de Perpignan en direction de Paris. Ils s'inspirent du "Freedom Convoy 2022" canadien qui paralyse Ottawa. Qui sont les participants, quelles sont leurs revendications ? On fait le point.

Depuis la fin janvier 2022, des centaines de camions occupent le centre-ville d'Ottawa au Canada, paralysant l'activité de la capitale. A tel point que le maire de la ville a dû, ce week-end du 6 et 7 février, déclencher l'état d'urgence. Lancé sur les réseaux sociaux, le "Freedom Convoy 2022" visait au départ à protester contre l'obligation vaccinale pour les camionneurs canadiens qui franchissent la frontière avec les Etats-Unis. Mais s'est peu à peu élargi en une contestation plus globale contre les mesures sanitaires et le gouvernement de Justin Trudeau.

Qui sont les manifestants du "Convoi de la Liberté" français ?

Suite à la mobilisation des camionneurs canadiens, des appels à une mobilisation similaire ont été lancés sur les réseaux sociaux. Un groupe Facebook, créé le 26 janvier 2022 intitulé "Le convoi de la liberté" compte ainsi  plus de 300 000 abonnés. Mais de nombreux groupes et pages différentes existent. Sur la messagerie Telegram, des boucles rassemblent les informations sur ces convois et les diffusent à leurs abonnés. L'organisation des convois se fait intégralement à partir des réseaux sociaux. Les profils des participants sont assez variés : les opposants aux différentes mesures sanitaires et les antivax semblent composer le gros des troupes, mais on y trouve aussi de nombreux anciens gilets jaunes.

Comme le mouvement social initié en 2018, et à quelques mois des élections présidentielles et législatives, l'initiative du "Convoi de la Liberté" est soutenu à la fois par des formations d'extrême-gauche et d'extrême-droite. 

Quel programme pour le "Convoi de la liberté "?

Différents convois se rassemblent toute cette semaine en différents points du territoire national. Plusieurs cartes des rendez-vous circulent sur internet, dont une interactive.

Les différents convois se sont donnés rendez-vous pour une grande mobilisation le samedi 12 février sur Paris, puis le lundi 14 février à Bruxelles. A Perpignan, les manifestants avaient rendez-vous à 14h au nord de la ville ce mercredi 9 février. La colonne de véhicules prendra la direction de Carcassonne où ils sont attendus sur le parking d'un supermarché vers 16h. A l'endroit-même où l'un des premiers rassemblements de gilets jaunes avait été organisé dans l'Aude en novembre 2018.

Christian Dargellier, un retraité carcassonnais, se prépare depuis quelques jours à accueillir les participants: "J'ai fait le tour des supermarchés du coin pour essayer d'obtenir des invendus alimentaires, pour soutenir le convoi. Sans succès malheureusement, ils sont déjà très sollicités". A Perpignan aussi, les sympathisants apportaient des vivres en signe de soutien, comme a pu le constater une équipe de France 3 présente sur place. Christian n'accompagnera pas le convoi jusqu'à Paris, il doit s'occuper de sa femme handicapée. Mais il compte bien faire un bout de chemin avec les manifestants: "Je vais faire une trentaine de kilomètres. D'autres vont aller jusqu'à Castelnaudary ou Toulouse. Chacun fait comme il peut !"

Quelles revendications pour ce convoi ?

Elles sont multiples. Mais les contraintes sanitaires sont au coeur des préoccupations des manifestants, particulièrement les passes sanitaires et vaccinaux. Christian Dargellier, sexagénaire originaire de Carcassonne, s'est inscrit dès le début dans le mouvement des gilets jaunes et en porte encore le flambeau. Il voit une continuité entre ces deux mouvements populaires : "Il y a des gens en ébullition partout en France et prêts à exploser."

Pour ce retraité, les principales revendications du mouvement, celles dans lesquelles il se reconnaît en tous cas, sont "la dénonciation des différentes hausses de prix des énergies : l'essence, le gaz et l'électricité." Mais aussi : "un salaire juste pour tous les travailleurs". Sans oublier bien sûr la dénonciation des différentes mesures sanitaires entrées en vigueur pour réguler l'épidémie : le port du masque, les vaccins mais aussi les passes sanitaires et vaccinaux.

Nos confrères du Parisien ont eu accès à une note des renseignements territoriaux qui décrit une mouvance hétéroclite, dans la lignée des gilets jaunes. Et qui annonce que cette mobilisation pourrait donner un nouvel élan aux mouvements contestataires.


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