La bataille menée par les arboriculteurs du Roussillon aura duré 14 ans. Le rouge du Roussillon va obtenir la précieuse AOC : appellation d'origine contrôlée.
C'est fait et ce n'est plus qu'une question de jours. Depuis le 6 juin, l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), a donné son feu vert pour l'obtention de l'AOC au Rouge du Roussillon. Le 6 août s'il n'y a pas d'opposition publique l'AOC sera définitive.
"C'est une belle bataille" explique Eric Hostalnou de la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales. Le syndicat des producteurs d'abricots a commencé les démarches en 2000. Cela concerne quelques 200 producteurs de la région.
"Alors que d'autres départements font du volume, il s'agit ici de mettre l'accent sur la qualité et la préservation d'un terroir et d'un savoir-faire".
La plaine du Roussillon berceau historique de l’abricotier.
La famille des rouges est le symbole des Pyrénées-Orientales, elle y est présente depuis la fin du XIXe siècle.
La légende voudrait qu'un simple noyau soit arrivé de Chine ou du Moyen Orient.
"Abricot comme prunus armenica, prune de l'Arménie "précise Eric Hostalnou.
La dénomination "Abricots rouges du Roussillon" comprend les variétés Rouge du Roussillon, devenue minoritaire, Héléna du Roussillon, Gâterie et Royal Roussillon, ce dernier majoritaire.
6000 tonnes, la moitié de la production des Pyrénées-Orientales
Le Rouge représente 6000 t d’abricots sur un potentiel de 12 000 tonnes dans les Pyrénées-Orientales (420 h conventionnel et bio confondus sur 1 200 hectares ).
L'AOC Abricot Rouge du Roussillon serait alors la seule concernant une production d'abricot sur le territoire français.