Les Pyrénées-Orientales font partie des 10 départements dans lesquels l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) a recensé des chambres d'hôtes qu'elle juge illégales. L'organisation assigne en justice une cinquantaine de ces structures, pour "concurrence déloyale".
Elles sont une cinquantaine de chambres d'hôtes aujourd'hui assignées en justice par l'UMIH, l'Union des Métiers et des industries de l'Hôtellerie. Réparties dans 10 départements, dont les Pyrénées-Orientales, ces structures d'hébergement touristiques sont considérées comme illégales par la principale organisation patronale de l'hôtellerie. Elle dénonce une "concurrence déloyale".
Des manquements à la réglementation
Roland Héguy, président national de l'UMIH, précise que selon la réglementation en vigueur, une chambre d'hôtes doit être limitée à 5 chambres pouvant accueillir au maximum 15 personnes et doit être située chez l'habitant et non dans une annexe. Elle doit aussi être enregistrée en mairie et sur le registre du commerce et des sociétés.
Des règles que 100000 à 150000 de ces structures ne respecteraient pas, selon le syndicat.
Sensibiliser les pouvoirs publics et l'opinion
Toutefois, Roland Héguy à tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas "d'attaquer les gîtes ou les chambres meublées, ni même les chambres d'hôtes qui respectent la réglementation", mais de "sensibiliser les pouvoirs publics et l'opinion publique" car il, y a "un vrai découragement, notamment en zone rurale".
50 plaintes déposées
L'UMIH a donc déposé une cinquantaine de recours, concernant des chambres d'hôtes situées dans 10 départements: l'Ardèche, l'Ariège, la Dordogne, les Bouches du Rhône, le Gers, le Cher, la Gironde, le Morbihan, le Pas-de-Calais et les Pyrénées Orientales.
Les responsables de l'organisation devaient être reçue ce 2 mai par la ministre chargée du Commerce, Sylvia Pinel.