A quelques heures du second tour des législatives, la députée sortante de la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales, a entrepris de régler ses comptes avec le RN qui a choisi une autre candidate. Dans un Tweet publié samedi peu avant minuit, Catherine Pujol évoque un "coup de poignard" dans le dos.
Dans un Tweet publié à quelques heures seulement de l'ouverture des bureaux de votes pour le second tour des élections législatives, Catherine Pujol, la députée sortante Rassemblement national de la deuxième circonscription des Pyrénées-Orientales, a décidé de s'exprimer. Et elle n'est pas tendre avec le parti qui a choisi de ne pas la réinvestir.
"Je vous dois des explications après 2 mois de silence". Dans son message posté sur son compte twitter samedi peu avant minuit, Catherine Pujol, revient d'abord sur sa personnalité et son engagement : "Enfant enracinée du pays catalan, fille de cheminot, je suis restée moi-même, simple à l'écoute de toutes les personnes que j'ai côtoyées à Paris", écrit la députée sortante qui avait succédé à Louis Aliot élu en 2017 mais qui avait abandonné son poste en devenant maire de Perpignan. "Je suis fière d'être restée intègre", insiste Catherine Pujol, avant de décocher une première flèche au Rassemblement national : "Ceux qui persistent au sein du RN ne peuvent pas tous en dire autant".
Dans son Tweet, Catherine Pujol évoque des "diffamations" et même du "harcèlement par tél", sans en préciser réellement la nature. Dans son courrier, elle revient, amère, sur l'investiture d'une autre candidate : "L'investiture d'une tierce personne pour les élections législatives de la 2ème circonscription des Pyrénées-Orientales reste injuste et de l'ordre d'un coup de poignard dans mon dos". A quelques semaines du scrutin, c'est Anaïs Sabatini, une proche collaboratrice du maire RN de Perpignan Louis Aliot, qui lui avait été préférée. Au premier tour, Anaïs Sabatini est arrivée largement en tête avec plus de 37,6 % devant la candidate LREM.
Entre les deux tours, et après plusieurs semaines de silence, Catherine Pujol était réapparue sur la scène politique lors d'une réunion publique de soutien au candidat Les Républicains David Bret, comme le relatent nos confrères de L'Indépendant.
Toujours sur Tweeter, Catherine Pujol conclut en annonçant qu'elle se mettait "temporairement en retrait de la vie politique", annonçant qu'elle reviendrait "au moment opportun".
Les résultats du 2e tour dans votre commune
Les résultats dans les Pyrénées-Orientales, commune par commune, sont à retrouver dans notre carte ci-dessous.
Vous pouvez retrouver tous les résultats du second tour sur le site du ministère de l'Intérieur.
Rappel du 1er et enjeux du second tour
Au premier tour, les candidates du Rassemblement national (RN) étaient arrivées en tête dans les quatre circonscriptions des Pyrénées-Orientales. Au second tour, des duels les opposaient à trois candidats Ensemble! et à une candidate Nupes au second tour.
Dans ce département, l'un des plus pauvres du pays, la cheffe du RN Marine Le Pen était arrivée largement en tête dans les quatre circonscriptions lors de l'élection présidentielle. Pour ces législatives, son parti a présenté quatre candidates proches du maire RN de Perpignan, Louis Aliot, mais aucune très connue des électeurs.
Dans la première circonscription, Sophie Blanc avait obtenu 31,36%, devant Romain Grau (Ensemble!) à 24,54%. Dans la 2e circonscription, celle où M. Aliot a été élu en 2017, avant de laisser la place en 2020 pour assumer le mandat de maire, Anaïs Sabatini a obtenu 37,62%, devant Frédérique Lis (Ensemble!) à 20,49%. Dans la 3e, Sandrine Dogor-Such (27,67%) a devancé de peu Nathalie Cullell (Nupes) à 27,29%. Enfin, dans la 4e, Michèle Martinez (30,40%), affrontait Sébastien Cazenove (Ensemble!) à 21,81%.
Retrouvez tous les résultats du premier tour dans notre article.
La participation
Les électeurs ont-ils été plus ou moins nombreux à se déplacer pour aller voter ? Voici une carte comparative de la participation à 17 heure entre 2017 et 2022.