Le biathlète de Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales, est, pour l'instant, le seul pourvoyeur de médailles d'or de la délégation française aux jeux de Sotchi en Russie. Il concourt cependant dans une disciple dont il n'est pas le meilleur spécialiste. C'est sa dernière occasion de médaille ici.
Le biathlète Martin Fourcade a l'occasion, ce samedi après-midi, de décrocher une troisième médaille d'or aux Jeux Olympiques de Sotchi, et de rejoindre Jean-Claude Killy, dernier français auteur de pareil exploit en 1968.
Vainqueur de la poursuite puis du 20 km, Foucade, 25 ans, n'est pas à proprement parler un grand spécialiste de l'épreuve du jour, la mass-start (15 km), où tous les athlètes prennent le départ (19h00 locales, 16h00 françaises) simultanément en lignes.
Mais la forme qu'il affiche depuis le début des Jeux et la confiance accumulée peuvent lui permettre de devenir le quatrième français à réaliser le triplé en or dans les mêmes JO, après Jean-Claude Killy en 1968, Paul Masson en 1896 (cyclisme) et Roger Ducret en 1924 (escrime).
Sur la route d'un possible troisième succès consécutif, il retrouvera ses habituels adversaires, et notamment le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen.
S'il monte sur le podium, le Norvégien, âgé de 40 ans, deviendra l'athlète le plus médaillé de l'histoire des jeux Olympiques d'hiver, alors qu'il doit pour le moment partager ce statut avec son compatriote fondeur Björn Daehlie (12 médailles).
Il devra cependant "régler la mire", après avoir manqué le bronze en poursuite pour une seconde à cause de trois fautes au tir, avant de commettre quatre fautes sur le 20 km.
Un autre Norvégien Emil Hegle Svendsen, qui a raté le début de ses Jeux, les Autrichiens Dominik Landertinger et Simon Eder font également figure de sérieux prétendants à la victoire dans cette dernière épreuve individuelle des JO avant les relais (messieurs et mixte).