Le quinquagénaire ne sort plus de chez lui depuis des mois. Selon les estimations du médecin, il pèserait 270 kilos. Un poids qui le rend incapable de quitter de sa maison du quartier Saint-Jacques. Mais il refuse l'aide des services sociaux du département et de la préfecture des Pyrénées-Orientales
Difficile de savoir depuis combien de temps cet homme est coincé chez lui. Ni comment il en est arrivé à ne plus pouvoir vivre autrement qu'assis.
Âgé d'une petite cinquantaine d'années, sa situation a été découverte par hasard en août 2019, lors d'une expertise de la maison voisine qui menaçait de s'effondrer, selon les explications du site internet de la radio 100% Catalogne.
Des informations que nous a confirmées la préfecture de Perpignan.
Prévénus, les services médicaux et sociaux du département des Pyrénées-Orientales ont découvert que l'homme vivait au premier étage de sa maison, entouré de détritus. C'est son frère qui lui procure de quoi vivre.
Très vite, au vu de son état de santé et de l'insalubrité de son domicile, une évacuation a été imaginée par les services de la préfecture, en charge de la coordonner.
Une évacuation qui pose de nombreux problèmes
Pour sortir cet homme de chez lui, il faut d'abord mettre en place des éléments techniques : un "chariot bariatrique" capable de supporter son poids, six pompiers et deux médecins.
Mais vu l'état du logement, la solidité du plancher du premier étage doit être testée, avant toute intervention. En cas de doute, il sera étayé pour supporter l'intervention des secours et du matériel sans risque d'effondrement.
Comme l'homme, vu son poids, doit absolument être évacué allongé, il faut soit agrandir la porte de son domicile, soit la fenêtre du premier étage, où il réside.
Enfin, dernière étape: lui trouver une place au CHU de Montpellier, l'hôpital le plus proche qui a un service en capacité d'accueillir dans de bonnes conditions une personne pesant environ 270 kilos.
L'homme refuse de sortir de chez lui
Mais, avant toute évacuation, il est nécessaire d'effectuer une visite préalable du domicile, évaluer sa solidité et le nettoyer.Et c'est là que la situation se complique : cette visite, prévue en novembre 2019, n'a pu avoir lieu. L'homme et son frère ont refusé d'ouvrir leur porte.
Selon le préfecture des Pyrénées-Orientales, il n'existe pas de cadre juridique pour obliger une personne adulte à aller à l'hôpital si elle ne veut pas.
Il n'y a pas d'infraction constituée de mise en danger d'autrui dans ce dossier, même si, au vu du surpoids de la personne, sa santé est forcément fragile.
La situation est donc pour l'instant dans l'impasse. Le médecin du département et l'assistance sociale du secteur s'efforcent de convainvre l'homme et son frère qu'il ne peut rester ainsi, condamné à vivre assis, au milieu de détritus, seul, au premier étage de sa maison insalubre.