"Affaire de la gifle". Le tribunal correctionnel favorable à un renvoi en avril 2026, une requête en délocalisation va être examinée

L'affaire de la gifle va-t-elle être jugée à Toulouse (Haute-Garonne) ? C'est ce qu'espère la veuve de Jean Jouandet, ancien élu d'opposition de Saint-Cyprien, décédé quatre mois après une violente altercation avec le maire de la commune Thierry Del Poso. Son avocat a déposé une requête de délocalisation. Dans l'attente de son examen, le tribunal correctionnel de Perpignan a renvoyé l'audience prévue ce lundi 2 décembre 2024 au mois d'avril 2026.

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Le tribunal correctionnel de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a décidé de renvoyer "l'affaire de la gifle" à une nouvelle audience fixée en avril 2026. Mais Thierry Del Poso, actuel maire de Saint-Cyprien qui devait comparaître, lundi 2 décembre 2024, pour "violences volontaires aggravées" à l'encontre d'un ancien élu d'opposition, Jean Jouandet, pourrait être jugé par une autre juridiction.

Cette audience, reportée au printemps 2026, pourrait ne jamais avoir lieu à Perpignan.

L'avocat de la veuve de Jean Jouandet, ancien élu de Saint-Cyprien, décédé 4 mois après l'altercation en 2016, avait demandé un délai car il a repris l'affaire à la suite du décès de son confrère Me Scheuer, en mars 2024.

Dans le même temps, il a déposé, vendredi 29 novembre 2024, une requête de délocalisation de l'affaire "pour cause de bonne administration de la justice" auprès du tribunal de Toulouse (Haute-Garonne), comme nous vous le révélions.


Lire aussi : "Affaire de la gifle" : une demande de délocalisation de l'affaire a été déposée par la veuve de Jean Jouandet, faute "d'impartialité"

Dix jours pour statuer 

Si la Cour de cassation fait droit à la requête de la délocalisation pour cause de bonne administration de la justice, le tribunal de Perpignan ne connaîtra pas cette affaire, dans l'intérêt de l'équité, de l'impartialité de la justice et de la démocratie

Me Stéphane Fernandez, avocat d'Isabelle Jouandet

Le procureur de la République auprès de la cour d'appel de Montpellier (Hérault) et la Cour de cassation ont dix jours pour se prononcer sur cette requête. Et acter ou non la délocalisation à Toulouse de cette affaire, toujours pas jugée au fond, huit ans après les faits.

Des reports que la défense de Thierry Del Poso aimerait voir se concrétiser en audience.

Mon client était prêt à comparaître aujourd'hui, il était prêt à comparaître il y a un an, il n'a qu'une envie, c'est de comparaître devant les juges

Me Harald Knoepffler, avocat de Thierry Del Poso

La requête de délocalisation s'appuie sur plusieurs motifs s'opposant à une "impartialité", "équité" et "indépendance" de la justice dans cette affaire.

"Il n'est pas acceptable dans une démocratie moderne que l'on fasse juger un ancien avocat devant le tribunal où il a exercé pendant plusieurs années", argumente, entre autres, Me Stéphane Fernandez.

Thierry Del Poso était en effet avocat au barreau de Perpignan jusqu'en 2018, soit deux ans après les faits.

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