L'avocat général de la Cour d'appel de Riom a réclamé ce matin le maintien en détention de la mère de la petite Fiona, Cécile Bourgeon, acquittée partiellement en novembre pour la mort de sa fille de cinq ans. Elle souhaite "être auprès de [s]a mère et de [s]on beau-père à Perpignan."
L'avocat général a réclamé ce matin le maintien en détention de la mère de la petite Fiona, Cécile Bourgeon, acquittée partiellement en novembre pour la mort de sa fille de cinq ans, lors d'une audience devant la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme).
"Je ne sais pas, si demain Madame Bourgeon est libre, ce qu'elle fera. (...) La mise en liberté peut porter atteinte à une recherche éventuelle", a estimé Raphaël Sanesi de Gentile. Le corps de Fiona, disparue à 5 ans en mai 2013, n'a jamais été retrouvé.
Je ne sais pas, si demain Madame Bourgeon est libre, ce qu'elle fera. (...) La mise en liberté peut porter atteinte à une recherche éventuelle
L'avocat général craint également pour la sécurité de la jeune femme, dont l'acquittement partiel avait suscité des manifestations d'indignation populaire au sortir de la cour d'assises du Puy-de-Dôme. Expliquant avoir reçu des "messages d'insatisfaction" après le verdict, il craint du "harcèlement, une éventuelle agression". Ne pas la libérer est "dans l'intérêt de tous et celui de Cécile Bourgeon", a-t-il conclu. La décision sera rendue mercredi à 11H00.
39 mois de détention provisoire
Cécile Bourgeon a déjà purgé 39 mois en détention provisoire. Le 26 novembre, la cour d'assises du Puy-de Dôme l'a condamnée à cinq ans de prison pour quatre délits, notamment "non-assistance à personne en danger" et "dénonciation de crime imaginaire" pour avoir monté le scénario de sa disparition dans un parc de Clermont-Ferrand, le 12 mai 2013. Mais devant le verdict bien en-deçà de ses réquisitions, le parquet général avait annoncé qu'il interjetait appel pour la mère de la fillette et son ancien compagnon qui seront rejugés dans une autre juridiction.