Après 3 semaines de procès, le président du tribunal de Perpignan a mis, ce jeudi, son jugement en délibéré au 11 juin à 14 h 00. Marie Antoinette Bouille risque 2 ans de prison avec sursis. Rémi Bolte, ancien directeur de cabinet de Saint-Cyprien, risque lui 4 ans de prison dont 2 avec sursis.
Jean-Luc Dooms, président du tribunal de Perpignan a mis, ce jeudi, son jugement en délibéré au 11 juin à 14 h 00 dans le procès des pot-de-vins et détournement d'œuvres d'art à la mairie de Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales.
Rappel des réquisitions :
- relaxe pour Damien Piller, un promoteur suisse soupçonné de corruption active
- 4 ans de prison dont 2 avec sursis pour Rémi Bolte, l'ancien directeur de cabinet
- 2 ans avec sursis contre Marie-Antoinette Bouille, la veuve de l'ex-maire
- 4 ans dont 30 mois avec sursis contre Francis Montor, l'ex directeur général des services de la municipalité de Saint-Cyprien
Le rappel des faits
L'affaire Jacques Bouille, c'est celle d'une vaste affaire de pots-de-vin et d'achat massif d'oeuvres d'art, dans les années 2000, au bénéfice présumé de l'ancien maire de Saint-Cyprien dans les Pyrénées-Orientales, Jacques Bouille.Suicide en prison
Jacques Bouille, maire UMP depuis 1989 s'est donné la mort en prison le 24 mai 2009, cinq mois après son arrestation à 62 ans. Maire pendant 19 ans, conseiller général pendant 14 ans, président de la communauté de communes pendant 16 ans, ce médecin généraliste aurait profité à titre personnel d'innombrables oeuvres d'art achetées avec l'argent du contribuable de Saint-Cyprien.
7 millions d'acquisitions
Pas moins de 7 millions d'acquisitions de tableaux, tapis, tapisseries, statuettes "pour le compte de la commune" mais sans l'accord du conseil municipal. Les enquêteurs ont établi que le maire avait conservé la plupart des oeuvres de manière illégale, à son domicile ou à son bureau.