Affaire Jacques Bouille : de la prison ferme requise

Après 3 semaines de procès, les réquisitions sont tombées au tribunal de Perpignan dans l'affaire Bouille. 2 ans de prison avec sursis ont été requis contre Marie Antoinette Bouille, la veuve de l'ex-maire et 4 ans dont 2 avec sursis contre Rémi Bolte, l'ancien directeur de cabinet de Saint-Cyprien.

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Les réquisitions sont connues dans l'affaire Jacques Bouille. Le procès des pot-de-vins et détournement d'œuvres d'art à la mairie de Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales :

  • relaxe pour Damien Piller, un promoteur suisse soupçonné de corruption active
  • 4 ans de prison dont 2 avec sursis pour Rémi Bolte, l'ancien directeur de cabinet
  • 2 ans avec sursis contre Marie-Antoinette Bouille, la veuve de l'ex-maire
  • 4 ans dont 30 mois avec sursis contre Francis Montor, l'ex directeur général des services de la municipalité de Saint-Cyprien.
Reportage à Perpignan
D. Berhault et X. Armengaud

Rappel des faits

Il s'agit d'une vaste affaire de pots-de-vin et d'achat massif d'oeuvres d'art, dans les années 2000, au bénéfice présumé de l'ancien maire de Saint-Cyprien dans les Pyrénées-Orientales, Jacques Bouille.

Suicide en prison

Jacques Bouille, maire UMP depuis 1989 s'est donné la mort en prison le 24 mai  2009, cinq mois après son arrestation à 62 ans. Maire pendant 19 ans, conseiller général pendant 14 ans, président de la communauté de communes pendant 16 ans, ce médecin généraliste aurait profité à titre personnel d'innombrables oeuvres d'art achetées avec l'argent du contribuable de Saint-Cyprien.

7 millions d'acquisitions

Pas moins de 7 millions d'acquisitions de tableaux, tapis, tapisseries, statuettes "pour le compte de la commune" mais sans l'accord du conseil municipal. Les enquêteurs ont établi que le maire avait conservé la plupart des oeuvres de manière illégale, à son domicile ou à son bureau.
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