Le procès des pot-de-vins et détournement d'oeuvres d'art à la mairie de Saint-Cyprien s'est ouvert à Perpignan. 14 prévenus sur les 15 se sont présentés au tribunal de Perpignan. Le procès durera 3 semaines?.
Le vent a retardé l'ouverture de l'audience du tribunal de Perpignan. L'un des 15 prévenus n'a pas pu prendre l'avion du fait des rafales de vent.
Le procès pour détournement de biens public doit durer trois semaines.
Jacques Bouille, maire UMP depuis 1989 s'est donné la mort en prison le 24 mai 2009, cinq mois après son arrestation à 62 ans. Maire pendant 19 ans, conseiller général pendant 14 ans, président de la communauté de communes pendant 16 ans, ce médecin généraliste aurait profité à titre personnel d'innombrables oeuvres d'art achetées avec l'argent du contribuable de Saint-Cyprien.
7 millions de tableaux
Pas moins de 7 millions d'acquisitions de tableaux, tapis, tapisseries, statuettes "pour le compte de la commune" mais sans l'accord du conseil municipal. Les enquêteurs ont établi que le maire avait conservé la plupart des oeuvres de manière illégale, à son domicile ou à son bureau.
14 prévenus sur les 15
Le procès des pot-de-vins et détournement d'oeuvres d'art à la mairie de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) s'est ouvert jeudi après-midi en présence de 14 des 15 prévenus, donnant le coup d'envoi à trois semaines de débat.
Ces hommes et femmes, anciens élus ou fonctionnaires municipaux et chefs d'entreprise, sont soupçonnés d'avoir aidé, dans dans les années 2000, le maire de l'époque, Jacques Bouille, à accumuler les oeuvres d'art, payées par la commune ou par des pots-de-vins.
Les chefs d'entreprise versaient ainsi, selon l'accusation, leur "ticket d'entrée" aux marchés publics de la commune balnéaire. Jacques Bouille, le maire (UMP) par qui le scandale est arrivé, ne sera pas jugé.
Ce notable, élu depuis 1989, s'est suicidé en prison le 24 mai 2009, cinq mois après son arrestation. Il avait 62 ans.
"Il y a eu le temps des rumeurs, le temps de la colère (....), celui de la douleur avec un homme qui s'est donné la mort, aujourd'hui tout doit être différent: le temps du droit est venu", a déclaré le président Jean-Luc Dooms, lors de l'audience d'ouverture.
Le tribunal correctionnel devrait examiner à partir de mardi le fond de multiples dossiers d'achats suspects d'oeuvre d'arts, certains au nom de la famille Bouille, d'autres sous couvert de la municipalité.
Il devrait ensuite rechercher si ces opérations ont bien couvert un "système de corruption" entre promoteurs et élus, comme le pense l'accusation.
D'ici à mardi, les magistrats examineront d'abord des questions de procédure soulevées par plusieurs avocats.