Les 25 agents de sécurité du Service de Secours Incendie et Assistantes à Personnes (SSIAP) de l'hôpital de Perpignan en ont ras-le-bol d'être les "hommes à tout faire". Ils ont entamé une grève illimitée pour défendre leurs métiers et obtenir une prime de risque.
Ils sont reconnaissables avec leur pull-over rouge avec un liseret bleu et l'inscription sécurité au dessus. Ces hommes et ces femmes qui assurent la sécurité des biens et des personnes en cas d'incendie à l'Hôpital ne font pas que ça. Ils sont aussi employés à d'autres missions.
Ils ne veulent plus être les "hommes à tout faire"
Il n'est pas rare qu'au cours de leur journée on les sollicite pour des interventions qui ne sont pas en rapport avec leur fonction.
Pour le secrétaire adjoint de la Cgt de l'hôpital de Perpignan que nous avons joint par téléphone les agents de sécurité remplissent des missions qui sont bien loin de leur profession.
Il est fréquent qu'on nous appelle pour l'ouverture d'une porte de casier de personnel, pour une fuite d'eau, ou une roue crevée! Daniel Maïquez
Des agents formés pour lutter contre le feu
Habilités SSIAP 1 ou 2 (Service de Sécurité Incendie et d'Assistance à Personnes) suivant leur niveau de qualification ces agents sont d'abord formés pour faire de la prévention et dans les cas les plus urgents pour intervenir en cas d'incendie.
Un réglement précis
Il indique par exemple, qu'une équipe ne peut être détournée de sa mission de lutte contre l'incendie. Un collectif national SSIAP revendique une application strict de leur règlementation comme le stipule le Ministère des solidarités et de la santé dont ils dépendent.
Mobilisable H24, ces personnels au nombre de 25 dénoncent ces dérives qui peuvent nuire à leur mission de prévention et d'intervention. Un travail auquel il faut rajouter les agressions quasi quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.
Par exemple les barrières d'entrée et de sortie. Ce n'est pas notre boulot mais celui d'un agent de sécurité. Daniel Maïquez
Une prime de risque sinon rien
Des sollicitations qui ne sont pas reconnues par l'Hôpital. Damien Maïquez pour la Cgt demande que le déroulement de carrière et que les grades soient harmonisés comme le prévoit les accords préconisés par le ministre de la santé.
Nous, ce que nous voulons c'est une prime de risque. On attend des propositions de la direction à ce sujet Daniel Maïquez
Pour toutes ces raisons, les agents de sécurité incendie de l'Hôpital de Perpignan se sont mis en grève illimitée depuis le 27 novembre. La direction que nous avons tenté de joindre, n'a pas souhaité s'exprimer.