Assassinat de Joaquim à Montpellier : le procès en appel de Mohamed Guendouz s'ouvre à Perpignan

C'est à la cour d'assises des Pyrénées-Orientales que ce procès en appel s'est ouvert ce jeudi. Mohamed Guendouz y est rejugé pour le meurtre de Joaquim Tougeron, un étudiant en géographie de 20 ans. Il a été poignardé à mort à plusieurs reprises au thorax et au coeur. Le drame s'est produit le 2 novembre 2017 en plein centre-ville de Montpellier.

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Il y a un an, à Montpellier, la cour d'assises de l'Hérault condamnait Mohamed Guendouz à 25 ans de réclusion criminelle. Une peine lourde assortie d'une mesure de sûreté des deux tiers et d'une obligation de suivi socio-judiciaire et de soins pendant 10 ans.

Autre injonction, si le condamné ne respecte pas cette obligation, il est passible de 5 années de réclusion de plus, avait averti le président de la cour d'assises, à l'époque.

Aujourd'hui âgé de 32 ans, Guendouz comparait en appel pour 3 jours d'audience. Le verdict est attendu lundi.

Une nouvelle avocate

Mohamed Guendouz, dès la fin du procès de Montpellier, a pris un nouvel avocat, Me Coralie Bousquet du barreau de Paris, et a immédiatement fait appel du verdict. Il faut dire que pour cet assassinat horrible, il a été condamné à la peine réclamée par l'avocat général Denis Mondon qui avait qualifié l'accusé Guendouz de "bombe à retardement" dans ses réquisitions.

De son côté, Me Jacques Martin, alors avocat de Guendouz, avait enjoint l'accusé de dire la vérité, l'implacable vérité, tout au long des débats, mais en vain. Maitre Thil, également avocate de Mohamed Guendouz, s'était elle attachée à réfuter toute préméditation. Elle considérait que son client n’avait aucun moyen de savoir où se trouvait Joaquim Tougeron après leur première dispute. Ils se sont recroisés, plus tard en ville, c'est "un hasard dramatique".

Joaquim poignardé à mort le 2 novembre 2017 vers 22h à Montpellier

Ce soir de 2017, le jeune homme de 20 ans a été poignardé, rue Saint-Guilhem, par un passant, alors qu'il venait d'avoir une altercation avec lui quelques minutes auparavant.
Les 2 hommes avaient eu des mots suite à une dispute entre Joaquim et sa petite amie Magda.

Guendouz dit avoir voulu secourir la jeune femme dans un premier temps puis revenant chez lui, il prend un couteau alors qu'il en avait déjà un dans une poche et ressort pour acheter à boire. Il est alors 22h. Là, il retombe sur le couple.
Guendouz dit "avoir vrillé" et le coup de couteau destiné à la cuisse selon lui... a atterri dans le coeur.

La petite amie de Joaquim, Magda, reconnait la dispute, les pleurs, les invectives et les insultes ainsi que le caractère impulsif de Joaquim. Elle a aussi vu les 2 hommes "se chercher" et l'échange de coups. Mais au moment du drame, elle n'était pas là, son ami lui avait dit de fuir pour se mettre à l'abri.

Elle avait conclut son témoignage en 2021 par ces mots : "Nous étions ensemble depuis plus de 3 ans. Ce soir là, nous nous disputions. Ce n'était pas la première fois mais cela n'aurait pas dû être la dernière".

Reste la vidéosurveillance... et les images montrent Joaquim Tougeron remontant la rue Saint-Guilhem quand son agresseur arrive par-derrière, le contourne et lui assène plusieurs coups de couteau. Le cœur transpercé, le jeune homme fait quelques pas, s'effondre au sol et succombe avant l'arrivée des secours.

Mohamed Guendouz : marginal, drogué, alcoolique...

Originaire de Kabylie, il arrive en France en 2005, à 16 ans, et vit dans la région parisienne. Lui qui ne sait ni lire ni écrire sera inscrit à l'école mais de retard en redoublements, il ne rattrapera jamais un niveau correct. Il dit être ensuite parti dans les Vosges et avoir connu une jeune femme avec qui il aurait eu un enfant.

Il arrive à Montpellier en 2012 pour faire une saison dans la restauration. Depuis son arrivée en France, il a fait plusieurs séjours en prison dont 2 pour violences, déjà avec un couteau.

Durant son procès à Montpellier, la psychologue qui l'a examiné le décrivait comme caractériel, instable émotionnellement et particulièrement impulsif voire totalement hors de contrôle. "Il parle des bagarres, de l'alcool et de sa volonté de vengeance".
"C'est un homme dangereux" concluait-elle.

Verdict attendu le lundi 7 mars.

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