Assassinat de Joaquim à Montpellier : Mohamed Guendouz condamné plus lourdement en appel par la cour d'assises des Pyrénées-Orientales

Après 3 jours d'audience, en appel, à Perpignan et 4 heures de délibérations, le verdict est tombé lundi soir, Mohamed Guendouz a une nouvelle fois été reconnu coupable de l'assassinat de Joaquim Tougeron, un étudiant de 20 ans. C'était dans la soirée du 2 novembre 2017 à Montpellier. Les jurés ont même alourdi sa condamnation.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le verdict en appel de la cour d'assises des Pyrénées-Orientales est au-delà de la première condamnation de Mohamed Guendouz. Il a été condamné à 28 ans de réclusion criminelle lundi 7 mars au soir. L'avocat général avait requis 30 années d'emprisonnement.

En février 2021, à Montpellier, devant les Assises de l'Hérault, il avait écopé de 25 ans de réclusion criminelle. Une peine déjà lourde assortie d'une mesure de sûreté des deux tiers et d'une obligation de suivi socio-judiciaire et de soins pendant 10 ans. Autre injonction, si le condamné ne respecte pas cette obligation, il est passible de 5 années de réclusion de plus.

Mohamed Guendouz, 32 ans, était rejugé pour le meurtre d'un jeune étudiant de 20 ans, Joaquim, à Montpellier, en 2017, à coups de couteau.

Joaquim poignardé à mort le 2 novembre 2017 vers 22h à Montpellier

Ce soir de 2017, le jeune homme de 20 ans a été poignardé, rue Saint-Guilhem, par un passant, alors qu'il venait d'avoir une altercation avec lui quelques minutes auparavant.
Les 2 hommes avaient eu des mots suite à une dispute entre Joaquim et sa petite amie Magda.

Guendouz dit avoir voulu secourir la jeune femme dans un premier temps puis revenant chez lui, il prend un couteau alors qu'il en avait déjà un dans une poche et ressort pour acheter à boire. Il est alors 22h. Là, il retombe sur le couple.
Guendouz dit "avoir vrillé" et le coup de couteau destiné à la cuisse selon lui... a atterri dans le coeur.

La petite amie de Joaquim, Magda, reconnait la dispute, les pleurs, les invectives et les insultes ainsi que le caractère impulsif de Joaquim. Elle a aussi vu les 2 hommes "se chercher" et l'échange de coups. Mais au moment du drame, elle n'était pas là, son ami lui avait dit de fuir pour se mettre à l'abri.

Elle avait conclu son témoignage en 2021 par ces mots : "Nous étions ensemble depuis plus de 3 ans. Ce soir là, nous nous disputions. Ce n'était pas la première fois mais cela n'aurait pas dû être la dernière".

Reste la vidéosurveillance... et les images montrent Joaquim Tougeron remontant la rue Saint-Guilhem quand son agresseur arrive par-derrière, le contourne et lui assène plusieurs coups de couteau. Le cœur transpercé, le jeune homme fait quelques pas, s'effondre au sol et succombe avant l'arrivée des secours.

D'où la préméditation retenue et la caractérisation de l'assassinat.

L'experte psychologue en 2021 : "C'est un homme dangereux"

Lors du procès en février 2021, à Montpellier, la psychologue qui avait examiné Mohamed Guendouz le décrivait comme caractériel, instable émotionnellement et particulièrement impulsif voire totalement hors de contrôle... Des mots qui avaient frappé l'assistance.
Elle parlait ainsi des bagarres, de l'alcool et de sa volonté de vengeance.

"C'est un homme dangereux qui minimise son implication mais qui est conscient du mal et du désastre qu'il fait. Il a aussi été beaucoup frappé par son père et n'a plus aucune attache".

Danielle Cany, experte psychologue.

Propos recueillis en février 2021 à Montpellier, devant la cour d'assises.

L'experte répétait alors en conclusion, une phrase que Mohamed Guendouz lui a dit lors de son entretien pour le procès : "Si je prends pas perpète, je vais voir mon père et je lui arrache la tête. C’est pas moi qu’il faut accuser, c’est ma famille". Depuis longtemps, l'homme est seul, ne voyant plus sa petite fille et son ex-compagne sans parler d'une belle-famille qui ne "voulait plus de lui car il est arabe".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information