Deux jours après s'être assuré du gain d'une 7e Coupe du monde de biathlon d'affilée, Martin Fourcade a continué sur sa lancée samedi en remportant la poursuite de Tioumen et le Petit Globe de la spécialité.
Le quintuple champion olympique est décidément insatiable. Les jeux étant faits au classement général, il aurait pu lever le pied et profiter tranquillement du dernier week-end de l'hiver en Russie. Mais le Catalan de 29 ans est un homme de défis et il a encore mis un point d'honneur à prouver à tout le monde qu'il était bel et bien le plus grand.
Je ne pensais jamais que l’on pouvait réussir 7 fois avec la même émotion que la première.
— Martin Fourcade (@martinfkde) 22 mars 2018
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Pour égayer ses ultimes tours de piste de la saison, Fourcade s'est lancé deux challenges qu'il est en passe de réussir : rafler les quatre petits Globes individuels mis en jeu, comme en 2013, 2016 et 2017, et boucler ce fabuleux exercice en montant sur le podium à chaque course.
L'Individuel, le sprint et la poursuite étant en poche, pour un total faramineux de 23 Petits Globes de cristal, il ne lui reste plus que le titre de la mass start à aller chercher dimanche pour finir en apothéose.
Relâchement
Le plus dur étant derrière lui, Fourcade aborde en tout cas les dernières épreuves tout en relâchement et cela s'est vu sur la poursuite, samedi, avec un 19/20 à la carabine et des adversaires relégués très loin, à l'image de son rival Johannes Boe (47,9 secondes) et de l'Italien Lukas Hofer (1 min 8 secondes 4).
"Quand je suis arrivé sur le pas de tir, je me suis dit qu'il n'y avait pas beaucoup de courses où je pouvais me faire plaisir, lâcher les choses, agir sans pression, sans pensée", a-t-il confié à la Chaîne L'Equipe à l'issue de son 9e succès de la saison, le 73e en carrière.
it's another stellar podium in #TMN18 for the men's pursuit:@martinfkde takes win and pursuit globe, while @7ohannesbo is second with a great comeback, just like @hoferluki who's 3rd! Join them for the medals on https://t.co/Z1cUg23KzH pic.twitter.com/r26aqGVyWX
— IBU World Cup (@IBU_WC) 24 mars 2018
"Aujourd'hui, c'était le cas, je n'avais rien à perdre, que du positif à aller chercher. Mon objectif, je l'ai rempli avant-hier. J'étais plus libéré sur le pas de tir et j'avais envie de plus jouer que d'habitude."
De quoi offrir un joli cadeau d'anniversaire à l'entraîneur de tir des Bleus Fanck Badiou (51 ans). Dimanche, c'est avec le même état d'esprit qu'il tentera de réussir un exploit
monumental : monter sur "la boîte" pour la 21e fois en 21 courses sur un même exercice.