Catalogne : destitué, le président Quim Torra veut poursuivre le combat

Le président indépendantiste régional catalan Quim Torra a été destitué lundi par la justice espagnole, qui a confirmé sa condamnation pour "désobéissance" à un an et demi d'inéligibilité, mais a répliqué qu'il poursuivrait le combat pour l'indépendance au niveau européen.
 

"Je n'abandonne pas ni ne me résigne", a lancé Quim Torra dans un discours en catalan au siège de la Generalitat (gouvernement autonome de la Catalogne) à Barcelone, entouré des membres de son gouvernement lundi 28 septembre. Il a ajouté qu'il n'acceptait pas la sentence prononcée quelques heures plus tôt à Madrid par le Tribunal Suprême, la plus haute instance judiciaire espagnole, qui a confirmé sa condamnation à un an et demi d'inéligibilité pour un délit de désobéissance.

La banderole de la discorde 

La confirmation par le Tribunal suprême de la condamnation en première instance de M. Torra à un an et demi d'inéligibilité entraînait automatiquement sa destitution de ses fonctions de président de la Catalogne. M. Torra a été condamné en décembre par le tribunal supérieur de Catalogne pour
avoir refusé d'obéir aux ordres de l'autorité électorale qui l'avaient sommé de retirer une banderole au contenu séparatiste de la façade du siège du gouvernement régional avant les élections législatives d'avril 2019.

Je porterai (la cause de) la liberté d'expression et la cause de l'indépendance au niveau de l'Europe et nous gagnerons.

Quim Torra

Immédiatement après la décision du Tribunal suprême, les puissantes associations indépendantistes ANC (Assemblée nationale catalane) et Omnium Cultural ont appelé les indépendantistes à se rassembler dans la soirée devant les mairies de la région comme l'explique Eduard Cebrià Riu : " Une fois de plus nous sommes là pour protester contre la justice espagnole. Contre un acte de vengeance contre une personne qui a simplement accroché une banderole". 
Le président indépendantiste régional catalan Quim Torra a été destitué lundi par la justice espagnole, qui a confirmé sa condamnation pour "désobéissance" à un an et demi d'inéligibilité, mais a répliqué qu'il poursuivrait le combat pour l'indépendance au niveau européen. ©FTV

Une décision attendue à Madrid 

La décision du Tribunal Suprême risque aussi d'avoir des répercussions politiques majeures en Espagne, où le gouvernement central de gauche dirigé par Pedro Sanchez pourrait avoir besoin des voix des indépendantistes catalans pour faire approuver son budget, destiné à relancer une économie en grandes difficultés en raison de la crise du Covid-19.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité