Plus de 4.000 Catalans se sont rassemblés devant le Parlement européen à Strasbourg ce mardi 2 juillet. Ils protestent contre l’absence de trois indépendantistes catalans à la session inaugurale du Parlement, empêchés de siéger par Madrid, car en prison ou en exil.
La session d’ouverture de la nouvelle législature du Parlement européen a été marquée par trois sièges vides. Carles Puigdemont, Toni Comin et Oriol Jonqueras, n’ont en effet pas pu intégrer le Parlement européen pour la session inaugurale qui se tient ce mardi 2 juillet.
Pourtant élus démocratiquement, ces trois eurodéputés espagnols ont été empêchés de siéger par Madrid. Ils n’ont pas pu prêter serment sur la constitution espagnole après leur élection.
Recherché en Espagne, Carles Puigdemont ne s’est pas présenté lors de la prestation de serment devant l’autorité électorale à Madrid puisque son retour aurait entrainé son arrestation. Il est actuellement exilé en Belgique comme Toni Comin.
Oriol Junqueras est de son côté en détention provisoire en Espagne.
Dès 9h30 ce mardi matin, les indépendantistes catalans ont agité leurs drapeaux devant le Parlement européen pour que ces trois eurodéputés puissent prendre leur fonction.
Strasbourg, Parlement européen, #Catalogne#OmplimEstrasburg pic.twitter.com/Jkt2Z49hfS
— Christelle Dauvergne (@elle_dau) 2 juillet 2019
Une scène a également été montée devant l’institution. José Bové s’est indigné de cette situation :
On a une violation des droits fondamentaux de l’UE. Avec cette interdiction de siéger, on est dans une situation incroyable. Tout le monde se range derrière le gouvernement espagnol pour ne pas le fâcher.
Des recours rejetés par la Cour de justice de l'Union Européenne
La Cour de justice de l’Union européenne a rejeté lundi 1er juillet, les recours déposés par Carles Puigdemont et Toni Comin au motif que « les requérants ne figuraient pas sur la liste remise par les autorités espagnoles au Parlement ». Les autorités espagnoles ont uniquement fourni la liste officielle des élus ayant prêté serment.
Malgré tout, le tribunal européen devrait prononcer une sentence définitive sur le fond de ce dossier à une date ultérieure.