Le Stade Français s'est qualifié pour la finale du Challenge européen de rugby en s'imposant (25-22) sur le terrain de Perpignan grâce à son arrière, l'ex-Perpignanais Jérôme Porical, vendredi en demi-finale.
Le joueur parisien, grâce à six pénalités, dont une de 55 mètres, une transformation et surtout une "passe décisive" à son équipier Mostert a refroidi la fièvre du stade Aimé-Giral, qui a tenu à fêter le départ de quelques "historiques".
Après cette confrontation franco-française entre deux équipes n'ayant plus rien à espérer du Top 14, le Stade Français a fait un pas vers son objectif de début de saison: une place en Coupe d'Europe. Il lui faudra cependant battre à Dublin, le 17 mai, le vainqueur du match qui opposera samedi la province irlandaise du Leinster et Biarritz, le tenant du trophée.
Après sa large victoire (36-20) en quart de finale à Bath, le Stade Français, qui s'exporte mal en Top 14 (2 succès en 13 matches), s'est offert une nouvelle victoire en déplacement et un troisième voyage, cette fois à Dublin.
Déjà vainqueur du Stade toulousain (30-19) en quarts, Perpignan pensait rester maître sur ses terres (une seule défaite à domicile contre Castres cette saison) après avoir marqué deux essais en première période mais a cédé sur des fautes laissant Porical accumuler les points.
L'USAP rate ainsi son objectif européen comme il l'avait fait la semaine passée à Agen en Top 14.
Sans son capitaine, le pilier international Nicolas Mas, pas encore remis d'une entorse d'un genou, Perpignan était surpris par une pénalité de Porical (9e), mais réagissait aussitôt par un essai en coin du talonneur Guirado récupérant en position une longue passe sautée (5-3, 11e).
Une action du même type avec un départ sur le côté droit terminait par une longue passe sautée qu'exploitait en coin Hook, auteur peu après d'une pénalité avant la sortie sur blessure du capitaine Tuilagi, l'un des "historiques" sur le départ, ovationné par le public d'Aimé-Giral.
Porical, par deux pénalités, permettait aux Parisiens de rester dans les clous à la pause (13-9).
L'ex-Perpignanais faisait mieux dès la reprise en perçant la défense de l'Usap pour offrir l'essai à Lyons et en le transformant (16-16, 45e) avant d'enchaîner deux pénalités, dont celle de la gagne à trois minutes de la fin.
Réactions d'après match
Marc Delpoux (manageur de Perpignan) :
"Il y a désillusion dans la mesure où tu te retrouves à cinq minutes de la fin devant au score, que tu es en possession du ballon et que tu ne fais même pas les prolongations. C'est le reflet de la saison, c'est-à-dire on domine, on domine mais on ne gagne pas ou on ne marque pas assez. Il y a trop de détails qui font que ce soir il nous manque trois points. Il y a la gestion des dernières minutes en première mi-temps où on doit aller, avec le jeu au pied, chez l'adversaire et on n'y va jamais. Il y a certainement la pénalité qu'on joue rapidement (par Marty) ou la relance de Jeoffrey Michel qui ne s'impose pas. Cette équipe a besoin de comprendre ça. Elle sait faire des choses compliquées, mais elle n'a pas encore la maîtrise des temps forts et des temps faibles."
Adrien Planté (trois-quarts aile de Perpignan) :
"Ce soir, on sort par la petite porte, c'est vraiment le scénario catastrophe. Ce soir, ça s'est joué à trois points. Les Parisiens sont venus avec de l'envie et une grosse équipe. Ils ont fait le match parfait contre nous. On a déjoué en seconde mi-temps et manqué de maîtrise. C'est une grosse déception, c'est frustrant de partir comme ça".