Cette année, le festival les Déferlantes du Sud a lieu sur un nouveau site : le château de Céret. Il a donc fallu installer les infrastructures nécessaires à la tenue des concerts en juillet prochain. Or une association dénonce les travaux réalisés depuis une semaine, ils n'auraient pas respecté le caractère historique du lieu.
A Céret, commune située près de Perpignan, le château d’Aubiry est qualifié de monument historique depuis 2006. Bâti en 1904, il menait jusqu'alors une vie tranquille.
Or cette année, une autre histoire vient troubler le récit : celle du festival musical les Déferlantes du Sud.
Les travaux pour mettre les infrastructures en place suscitent bien des tensions. L'association de sauvegarde du patrimoine roussillonnais ASPAHR dénonce la gestion du site.
La destruction du mur d'enceinte pose problème
Ce qui ne passe pas auprès de l'association ASPAHR : la destruction du mur d'enceinte du château sur 35 mètres de long. Fabricio Cardenas, président de l'ASPAHR, détaille : "Tout a été classé monument historique, le parc, l'enceinte, le château. On ne peut pas faire ce qu'on veut et quand on est propriétaire d'un monument historique, on est responsable de l'intégrité du lieu pour les générations futures."
L'association ne se dit pas opposée à l'organisation du festival sur ce site mais appelle à davantage de prise de conscience de la part des organisateurs.
Mélany de Pra, dont la famille est propriétaire du château, justifie ces travaux et cette seconde vie donnée au château : "On rappelle qu'il était à l'abandon faut de financement. On a trouvé de quoi le faire revivre et l'entretenir." Elle défend aussi la démolition du mur : "Il n'est pas d'origine"
Un manque de permis de démolir
Le site est un site privé, et le parc autour est géré par la mairie. Pour l'heure, les droits d'exploitation sont oraux mais les contrats n'ont pas été signés. Aucun permis de démolition n'a été signé concernant le mur d'enceinte.
C'est la pierre d'achoppement entre l'organisation du festival et l'association. Mélany de Pra explique : "Pour sécuriser le site, nous travaillons avec toutes les collectivités sur ce projet. Les autorisations sont faites au fur et à mesure et se régularise au fur et à mesure."
Malgré les tensions, les travaux se poursuivent pour pouvoir accueillir les Déferlantes du Sud du 7 au 10 juillet prochain.