Le policier Jonathan Guyot, accusé d'avoir volé 52 kg de cocaïne dans les scellés de la police judiciaire à Paris, a nié mardi devant le tribunal ce vol spectaculaire.
Face au tribunal, il ne cède pas un pouce de terrain et garde son cap. Le policier Jonathan Guyot a nié mardi le vol spectaculaire de 52 kg de cocaïne dans les scellés de la police judiciaire en 2014.
Le tribunal a visionné les images de vidéosurveillance
Au premier jour du procès, devant la 14e chambre correctionnelle de Paris, à quelques dizaines de mètres du local sécurisé où la cocaïne a été dérobée fin juillet 2014, le tribunal a visionné les images de la vidéosurveillance.
On y voit, dans la nuit du 24 au 25 juillet, l'entrée et la sortie d'un homme casquette sur la tête, blouson "bombers" noir sur les épaules, au 36 quai des Orfèvres, avec des sacs de courses manifestement bien plus lourds à la sortie qu'à l'entrée.
La disparition de la cocaïne, qui n'a toujours pas été retrouvée, et dont la valeur à la revente atteint deux millions d'euros, n'avait été découverte que le 31 juillet, lorsqu'un gradé avait fait visiter les locaux à un lieutenant stagiaire, pour lui montrer, justement, à quoi ressemblait un pain de cocaïne.
Intriguée par cette étrange visite nocturne, la gardienne de la paix qui faisait le "planton" à l'entrée du "36" a compris rétrospectivement ce à quoi elle avait assisté. Sur le coup, elle n'en avait pas parlé, car "ça (lui) semblait bête", "ça me paraissait trop gros", a-t-elle dit pendant l'enquête. "Tellement gros" qu'elle s'était raisonnée, d'abord convaincue de s'être fait "un film".
Le compte rendu du premier jour du procès avec Nathalie Perez
Le policier Jonathan Guyot, accusé d'avoir volé 52 kg de cocaïne dans les scellés de la police judiciaire à Paris, a nié mardi devant le tribunal ce vol spectaculaire.
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©France 3 LR
Jonathan Guyot reconnu par plusieurs témoins
Comme elle, nombre de témoins ont affirmé reconnaître l'ancien policier de la BSP (Brigade des stupéfiants de Paris), aujourd'hui révoqué de la police.
"Je ne reconnais pas sa démarche", lâche sa femme, des larmes dans la voix. Même son de cloche du côté de Donovan Guyot: quiconque affirme reconnaître son frère cadet Jonathan sur ces vidéos, "c'est un menteur". Ses deux amis d'enfance disent ne pas le reconnaître non plus.
En revanche, l'un de ses anciens collègues, également prévenu, l'avait "reconnu tout de suite". Pour lui, Guyot, sportif, était "capable de transporter un tel poids".
Le procès se tient jusqu'au 17 mars, jour où le jugement devrait être rendu.