Dans les Pyrénées-Orientales, dix cas positifs au Covid-19 sont détectés quotidiennement. Alors pour éviter un regain des contaminations, les hôpitaux et l'ARS Occitanie accentuent la prévention. Objectif : inciter les patients positifs à rester isolés chez eux.
Le coronavirus est venu perturber la saison estivale. Après l'accalmie du mois de juin, une légère hausse des contaminations a été relevée, depuis la fin du mois de juillet. Alors, pour les professionnels de la santé, pas question de relâcher la prévention.
Porter le masque
Du côté de l'ARS, la stratégie est toujours la même : protéger, tester, isoler afin de casser la chaîne de contamination. Mais voilà qu'inciter les personnes contaminées à rester chez elles, peut s'avérer difficile.Alors à l'hôpital de Perpignan, un médecin consulte avant le prélèvement PCR et donne surtout toutes les précautions à suivre.
Dans les Pyrénées-Orientales, ce sont entre 600 et 800 tests qui sont réalisés quotidiennement, depuis leur gratuité, il y a une semaine environ. Pour les professionnels de la santé, c'est à travers notamment cette stratégie de dépistage massif que l'épidémie peut être enrayée. Mais pas facile quand les gestes barrières ne sont pas suivis et que certains récalcitrants positifs s'opposent au confinement.Toute personne qui va réaliser un test de dépistage doit être considérée comme positive jusqu’au résultat. Il faut respecter, pendant le délai, maximum de 24 heures, le masque pour éviter de nouvelles contaminations.
Le 29 juillet dernier, deux clusters étaient toujours actifs dans ce département. Le premier, un cluster familial où 11 personnes avaient été testées positives au Covid-19 après une cérémonie religieuse. Le deuxième, également recensé à Perpignan, était lié à un voyage en train, 6 cas positifs avaient été diagnostiqués.
Inciter à l'isolement
Dans les Pyrénées-Orientales, l'ARS accentue la prévention, "les praticiens libéraux hospitaliers, la caisse primaire d’assurance maladie 66 ou l’ARS, prennent contact avec les personnes positives pour les inciter fortement à se mettre en isolement, en expliquant pourquoi. En revanche, il n’y a pas d’obligation juridique de contraindre ces personnes à l’isolement", explique Donatien Diulius, adjoint au directeur de l'ARS des Pyrénées-Orientales.Pour l'heure, en effet, aucune mesure coercitive n'est mise en place par le gouvernement pour exiger l'isolement des personnes infectées. En ces temps de vacances estivales, les autorités comptent davantage sur le respect des règles et sur la solidarité entre citoyens.