Covid-19 : la situation se tend dans les Pyrénées-Orientales

Alors que le taux d'incidence a plus que triplé en 15 jours, les Pyrénées-Orientales ont atteint les 255 cas positifs de covid-19 pour 100 000 habitants le week-end dernier. Au centre hospitalier de Perpignan, tous les lits de réanimation sont occupés et on parle déjà de quatrième vague.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est en pleine séance publique du Conseil Départemental, ce lundi matin, que Ségolène Neuville a tiré la sonnette d'alarme. La conseillère et ancienne secrétaire d'État à la Santé est aussi médecin-infectiologue au centre hospitalier de Perpignan : "Ce week-end, nous avions un nouveau patient hospitalisé toutes les deux heures. Même si le taux d’incidence de 255 dans le département est inférieur à celui d’autres régions, on enregistre une hausse en une semaine de plus 60 %. C'est une augmentation très rapide et la plus haute de France

Et cela ne va pas s'arranger. Le pire est devant nous. On a déjà eu trois vagues. Le pic de la 3ème était le 26 janvier. Là, c'est la quatrième qui est lancée.

Ségolène Neuville, conseillère départementale des PO et médecin-infectiologue au CH de Perpignan


Un appel aux cliniques privées

Cette progression de la pandémie à vitesse grand V dans les Pyrénées-Orientales inquiète le service hospitalier. "Là, avec 23 réanimations, nous sommes à saturation pour notre fonctionnement habituel d'autant que nous en avons 7 patients qui viennent d'autres départements" constate Hugues Aumaître, chef du SMIT, le Service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CH de Perpignan.

Si ça augmente encore, il va falloir ouvrir d'autres lits de réanimation. Même chose pour les admissions des cas covid. Nous arrivons à saturation avec 42 patients en médecine et 3 en urgence. Il faut que les cliniques privées viennent à notre secours et qu'elles prennent en charge les malades. Nous, on s'occupera des réanimations.

Hugues Aumaître, chef du SMIT au centre hospitalier de Perpignan

 


Premier cluster dans une résidence pour séniors dans les PO

A Perpignan, la pandémie progresse avec de nouveaux clusters. Comme à la résidence des séniors autonomes "Les Tours d'or" dans le quartier de Saint-Assiscle qui a dépisté son premier cas covid le 12 mars dernier, à peine deux jours  après la première vaccination de 80 % des 106 résidents. Dix jours plus tard, 25 cas sont détectés. Conséquence : 6 hospitalisations et 3 décès. "Le dernier décès a eu lieu dimanche" déplore Xavier Bonit, le directeur de la Résidence "Les Tours d'Or" du groupe Domitys. "Ici, les résidents sont autonomes. Chacun habite dans son propre appartement. Ils peuvent recevoir leurs proches. Bien sûr, dans le respect des gestes barrières. Nous ne pouvons pas fermer l'établissement au public".

La plupart des résidents testés covid positif sont asymptomatiques et restent isolés. Nous avons fermé la salle de restaurant et annulé toutes les activités collectives.

Xavier Bonit directeur de la résidence séniors "Les tours d'Or" à Perpignan

Depuis lundi, de nouveaux  tests PCR ont été réalisés, pour les résidents comme pour le  personnel. Si toutefois le nombre de cas continue à augmenter, de nouvelles mesures seront prises. Quant à la deuxième dose du vaccin, elle sera administrée ce mercredi 31 mars. 
 



Concernant la situation globale de la vaccination dans les Pyrénées-Orientales, selon Hugues Aumaître, le nombre de vaccinés est encore trop bas pour commencer à enrayer la pandémie. Seulement 5 % de la population des PO a reçu les deux doses. Et 14 % une seule.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information