Une campagne nationale de vaccination est lancée dans les collèges, avec pour objectif de vacciner 70% des jeunes de 12 ans. Dans les Pyrénées-Orientales, seulement 40% d'entre eux ont reçu le vaccin. Le papillomavirus, hautement transmissible, est à l'origine de 6 000 morts par an.
Au collège Jules Vallès du Soler, dans les Pyrénées-Orientales, des élèves de cinquième ont rendez-vous un matin de novembre dans une salle de classe pas comme les autres. À l'intérieur, aucun professeur, mais plusieurs infirmières qui les y attendent. Les élèves s'apprêtent à participer, en groupe, à une campagne nationale de vaccination contre le papillomavirus, menée dans les collèges sur le temps scolaire.
"C'est plus rassurant parce qu'on sait qu'il y a d'autres personnes qui l'ont fait, qui ont le même âge. Ça s'est bien passé pour les autres, donc il ne peut rien t'arriver à toi", avance Lola, élève de cinquième au collège Jules Vallès.
Comme elle, 750 élèves de cinquième dans toutes les Pyrénées-Orientales ont été inscrits par leurs parents pour recevoir un vaccin contre le papillomavirus. Les agences régionales de santé mènent cet automne, dans toute la France, une campagne de vaccination contre ce virus sexuellement transmissible, très contagieux, responsable de plusieurs types de cancer, chez les filles comme chez les garçons.
De la méfiance face au vaccin
Deux injections espacées de six mois suffisent à réduire drastiquement les risques de transmission du virus. Pourtant, seuls 40% des filles et des garçons de 11 et 12 ans sont vaccinés dans les Pyrénées-Orientales. C'est bien en dessous de l'objectif du gouvernement, qui est de vacciner 70% de cette classe d'âge, pour atteindre une immunité collective.
La méfiance de certains parents d'élèves face au vaccin contre le virus ralentit la vaccination, autorisée seulement depuis 2019 pour les garçons. "C'est un peu comme le vaccin du Covid : ça sort d'un coup, même si ça fait un moment que ça existe, on a un peu de crainte", confie Stéphanie, mère d'un élève du collège du Soler.
Les autorités sanitaires veulent donc informer et rassurer. "C'est un vaccin qui fonctionne bien, qui est très efficace, qui est bien toléré, qui ne donne pas d'effet secondaire (...) et qui évite des cancers (...) qui font 6 000 morts par an", veut rassurer une infirmière au centre hospitalier de Perpignan.
Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), l'efficacité des vaccins contre le papillomavirus se situe entre 86% et 96%.