Les autorités catalanes, les Mossos, ont démantelé un atelier clandestin et plusieurs points de vente illégaux, mettant ainsi fin à un trafic de fausses œuvres de l'artiste Banksy. Quatre individus sont visées par un enquête pour des délits d'escroquerie et de contrefaçon intellectuelle, après la découverte de la vente de ces faux sur internet et dans des salles de vente aux enchères à travers l'Europe.
Des œuvres signées Banksy vendues sur Internet étaient en réalité des fausses. Les forces de l'ordres catalanes, les Mossos, ont démantelé un atelier ainsi que différents points de vente d'où étaient distribuées des œuvres fausses attribuées à l'artiste. Quatre personnes font l'objet d'une enquête pour des délits d'escroquerie en bande organisée et contre la propriété intellectuelle.
Le trafic a été détecté en juillet 2023. Différentes œuvres attribuées à l'artiste "Banksy" étaient vendues sur des plateformes en ligne, dans des salles de vente aux enchères et chez des antiquaires.
Des faux distribués dans des salles aux enchères ou en ligne
Au mois d'août, les premières perquisitions ont permis de vérifier la traçabilité de ces œuvres et de remonter à la source de leur provenance.
9 contrefaçons, certaines ayant déjà été vendues et d'autres encore en vente, ont été saisies. Une personne qui "distribuait" ces reproductions dans des boutiques spécialisées, des salles de vente aux enchères à Barcelone et sur des plateformes de vente en ligne très fréquentées a été finalement identifié.
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La piste a permis d'aboutir en décembre 2023, à un appartement dans la ville de Saragosse où vivait un couple, fan d'art urbain de Banksy, en difficulté financière. Ils créaient des œuvres sur carton auxquelles ils ajoutaient des compléments graphiques les rendant plus attractives. Des pochoirs, des tampons encreurs, des spécimens de billets pour "Dismaland" ainsi que les bombes de peinture qu'ils utilisaient ont été saisis. Cependant, les ventes de ce couple étaient à des prix raisonnables et n'excédaient pas 80 euros, on peut dire à prix coûtant.
25 ventes réalisées pour 10.000 euros
"Le principal suspect en tant que distributeur est une personne connaissant parfaitement le fonctionnement du marché de l'œuvre graphique et sa distribution. Il a trouvé un moyen de gagner de l'argent et a introduit sur le marché un produit peu courant, mais réussi, en y ajoutant des compléments susceptibles de tromper comme des tampons et des autocollants de marque" racontent les Mossos, dans un communiqué de presse.
De faux certificats identifiant ces œuvres comme étant créées de la main de l'artiste dans le cadre du projet "Dismaland" avaient été spécialement fabriqués.
Comme cela a pu être prouvé par l'entreprise Pest Control, seul organisme officiel authentifiant les œuvres de Banksy, les œuvres étaient fausses, tout comme les certificats.
Au total, 25 ventes ont été documentées, avec des victimes situées sur tout le territoire espagnol, en Allemagne, en Suisse, aux États-Unis et en Écosse. Certaines victimes ont payé jusqu'à 1 500 euros pour l'œuvre. Au total, plus de 10 000 euros d'escroquerie ont été constatés.
L'enquête est toujours en cours. De nouvelles victimes ou arrestations ne sont pas exclues.
