Un pâtissier français, parti travailler en Chine, est en prison depuis 5 mois dans ce pays, victime d'une affaire de farine périmée. Son patron, le gérant de Farine Bakery a été entendu à Shangaï en mars, mais s'est enfui selon les autorités chinoises. Il serait réfugié dans les Pyrénées-Orientales.
Selon le texte de la pétition sur le site Change.org, Laurent Fortin, 48 ans, était parti en décembre 2016 travailler à Shanghai dans un centre de production d'un petit groupe français, Farine Bakery.
Bien qu'il se soit plaint des conditions d'hygiène dans l'entreprise, il n'a pas été écouté par sa direction, selon le texte adressé au président Emmanuel Macron et au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Le dirigeant français de Farine Bakery se trouverait près de Perpignan
Un contrôle sanitaire a eu lieu le 20 mars dernier et un stock de farine, supposé périmé, a été découvert par la police chinoise. Le patron du petit groupe français a été auditionné mais s'est enfui de Chine. Toutes ses boutiques en Chine sont fermées.
En revanche, sept employés ont été appréhendés, six chinois et le pâtissier français, qui ont été placés en détention administrative le 23 mars.
"Nous réclamons la libération immédiate de Laurent ainsi qu'une réelle implication de notre gouvernement" conclut la pétition.
Le Français est détenu dans des conditions très difficiles, ne disposant, au début de sa détention, ni d'un lit, ni d'une chaise dans sa cellule, a affirmé son frère, David Fortin, demeurant à Bourg-Achard, à un correspondant de l'AFP.
Selon un témoignage de la mère du pâtissier, Jeannine Fortin, au quotidien Paris Normandie, un échange de courriers entre le détenu et sa famille a été autorisé par les autorités chinoises.
"Il risque entre un an et quinze ans de détention, selon le chiffre d'affaires réalisé, alors qu'il n'était que le salarié de l'entreprise", a déclaré Mme Fortin au journal qui précise que, selon ses informations, le dirigeant de Farine Bakery se trouverait près de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales et que les onze établissements (boulangeries, restaurants etc ) qu'il comptait en Chine ont été fermés.