Disparues de la gare de Perpignan : des recherches ADN infructueuses

L'énigme des disparues de la gare de Perpignan, vieille de près de 20 ans, continue de résister aux enquêteurs qui viennent de voir échouer une énième piste, celle de nouvelles analyses génétiques sur certains suspects.

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Les nouvelles analyses des scellés prélevés sur les lieux où ont été tuées deux jeunes femmes près de la gare de Perpignan n'ont pas permis de confondre les suspects déjà entendus dans cette enquête.

En avril 2013, le juge chargé de l'affaire avait diligenté de nouvelles analyses ADN avec une technique récente, applicable sur des pièces à conviction.

Le 2 octobre 2013, des empreintes génétiques avaient été mises en évidence sur plusieurs des objets saisis à l'endroit où Marie-Hélène Gonzalez avait été retrouvée morte à Perpignan le 26 juin 1998 mais elles ne correspondraient pas à celles des principaux suspects dans cette affaire.



Avec ces analyses ADN, une autre porte se referme

Voilà des années que les policiers et les proches cherchent à élucider une série de disparitions et de crimes qui ont plongé Perpignan dans la psychose d'un tueur en série.

Les proches des jeunes femmes disparues fondaient beaucoup de leurs derniers espoirs sur de nouveaux tests ordonnés en 2012 par la juge à partir de prélèvements qui avaient été effectués sur deux scènes de crime et que les progrès de la science permettraient peut-être de mieux exploiter à présent.

Ces nouvelles expertises ont permis d'isoler deux ADN masculins. La juge les a fait comparer à ceux des six principaux suspects entendus par les enquêteurs. Mais les résultats récemment communiqués ne révèlent aucune correspondance, a-t-on appris de source proche des investigations.
Le mystère reste donc entier pour trois des quatre jeunes femmes qui ont disparu dans le secteur de la gare de Perpignan entre septembre 1995 et février 2001.

Toutes avaient en commun d'être jolies, brunes et de type méditerranéen. Trois ont été retrouvées mortes: Mokhtaria Chaïb en 1997, Marie-Hélène Gonzales en 1998, Fatima Idrahou en 2001. Mokhtaria et Marie-Hélène ont été affreusement mutilées.
Tatiana Andujar, la première à avoir disparu en 1995, n'est jamais réapparue et on ignore totalement ce qui lui est arrivé.

La mort de Fatima Idrahou est la seule à avoir connu un épilogue judiciaire avec la condamnation en 2004 de Marc Delpech à 30 ans de réclusion criminelle. Il l'aurait tuée parce qu'elle était sa maîtresse et menaçait de révéler leur liaison à sa femme.
Mais les trois autres dossiers restent sans réponse.

Marc Delpech fait partie des suspects avec lesquels la juge a ordonné de nouvelles comparaisons génétiques. Deux autres suspects sont morts.
La nouvelle déconvenue essuyée par les proches des disparues ne signifie pas que les suspects sont hors de cause, ni que tout espoir est perdu, a dit à l'Indépendant l'avocat des familles, Me Etienne Nicolau. Il compte "sur un coup de pouce du destin ou sur une erreur du criminel" pour qu'un jour un ADN mis en évidence dans une autre affaire corresponde à ceux de Perpignan.,

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