Un vaste trafic de drogue a été démantelé à Perpignan. Un couple au mode de vie surprenant et deux complices ont été interpellés. Ils seront jugés en septembre. La valeur marchande de ce trafic est estimée à plus 490 000 euros.
Lui était sans emploi, elle était caissière. C'est leur mode de vie - dépensier - qui a suscité la curiosité des policiers. Des voyages à l'étranger, des montres et des sacs de luxe... Le couple de 28 et 29 ans ne se refusait pas grand-chose. Le fruit d'un héritage ? Non, pas vraiment.
Flagrant délit
L'argent provenait en fait d'un vaste trafic de drogue. Les policiers de la Brigade des stupéfiants des Pyrénées-Orientales se félicitent d'avoir mis fin à cet important trafic de cocaïne et d'ecstasy dans la cité Clodion du Bas-Vernet à Perpignan. Les protagonistes : le couple qui vit dans un village tout proche et deux complices âgés de 35 et 18 ans.
Le 29 juillet 2024, deux des protagonistes sont arrêtés en flagrant délit de transaction, en possession de 300 doses de cocaïne et plus de 5 000 euros. Au domicile de l'un d'eux, les policiers découvrent plus de 600 cachets d’ecstasy et plus de 1 900 euros, tandis qu'une deuxième perquisition leur permet de mettre la main sur près de deux kilos de cocaïne en cours de conditionnement, plus de 22 000 euros, des sacs à main de marque de luxe, une montre de marque Rolex, ainsi qu’un véhicule.
155 000 euros de cocaïne
Les enquêteurs estiment la valeur de ce trafic à plus 490 000 euros. Plus de 30 000 euros ont été saisis par les enquêteurs, ainsi que des avoirs de plus de 20 00 euros. La valeur marchande de la cocaïne à la revente est estimée à plus 155 000 euros et 6 000 euros pour les cachets d'ecstasy.
Direction le commissariat de police pour les quatre trafiquants présumés. La garde à vue permet d'établir de nombreux faits. Pour monsieur : "transport, détention, acquisition, offre ou cession non autorisée de stupéfiants ainsi que blanchiment du produit d'un trafic de stupéfiants et refus de remettre aux autorités judiciaires une clé de déchiffrement pour l'un d'entre eux", listent les policiers catalans. Sa compagne est poursuivie des faits "de blanchiment, de non-justification de ressources et de détention de marchandises de marque contrefaite. Et pour les deux complices, "des faits d'usage illicite de stupéfiants, blanchiment, transport, détention, acquisition, offre ou cession non autorisée de stupéfiants leur sont également reprochés."
Lors d'une comparution immédiate début août, il a été décidé de renvoyer l'audience au 6 septembre 2024. Deux des trafiquants présumés se trouvent en détention provisoire, le troisième et la jeune femme sont libres jusqu'au procès.